L’agenda politique

Fév
12
mer
Emmanuel Macron en haute-Savoie @ Chamonix
Fév 12 – Fév 13 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu en Haute-Savoie, où il séjournera mercredi 12 et jeudi 13 février, dans le cadre d’un déplacement placé sous le signe de l’écologie. Il sera accompagné d’Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire et d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire. Dans ses vœux aux Français, le chef de l’état s’est engagé à faire de l’année 2020 celle d’un « nouveau modèle écologique ». Une annonce qui se concrétise cette semaine avec un nouveau Conseil de défense écologique dans la journée de mercredi et un déplacement jeudi sur la Mer de Glace, pour constater les impacts du changement climatique.

Au programme, mercredi 12 février, un dîner avec des scientifiques experts du climat et de la biodiversité au refuge du Montenvers, à Chamonix, situé à plus de 1900 mètres d’altitude.  Jeudi 13 février, Emmanuel Macron se rendra sur la Mer de Glace, au pied du Mont-Blanc, pour constater l’ampleur du dérèglement climatique et annoncer des mesures de protection. Le chef de l’état sera accompagné de scientifiques, experts du climat et de la biodiversité, pour échanger sur les solutions et les actions à conduire pour renforcer la transition écologique. Il rencontrera ensuite des élus et des acteurs de l’accès au Mont-Blanc, un massif qui souffre de surfréquentation et d’incivilités croissantes. En l’espace de seulement 30 ans, le glacier a perdu 129 mètres de hauteur.

En septembre, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait marqué les esprits en envoyant une « lettre ouverte d’un gilet blanc » au président de la république, pour lui demander de prendre sans attendre des mesures pour protéger le plus haut sommet d’Europe. « Monsieur le Président, s’occuper des forêts en Amazonie, c’est très bien. Ignorer ce qui se passe sur le Mont-Blanc et laisser perdurer l’irrespect, ce n’est pas tolérable », lui avait-il écrit.

https://twitter.com/PEILLEX/status/1173953702048227335?s=20

Le président prononcera ensuite un discours à l’occasion du lancement de l’Office français de la biodiversité (OFB) dont la création avait été annoncée lors du premier Conseil de défense écologique, le 23 mai 2019, précise l’Élysée. L’OFB est né le 1er janvier de la fusion de l’Agence française de la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Fév
13
jeu
Grève à l’appel de la fédération CGT des cheminots. @ France
Fév 13 Jour entier

La CGT Cheminots appelle à une nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites, le jeudi 13 février ainsi que le jeudi 20 février, pour « faire reculer ce gouvernement de plus en plus fébrile sur le dossier retraite ». « Face à un Gouvernement et un président autoritaires qui n’écoutent pas la majorité des citoyens de son pays, la CGT appelle à un nouveau temps fort le jeudi 13 février prochain pour prouver notre détermination sans faille et notre volonté de mener la lutte jusqu’au retrait final du texte. Ce sera l’occasion de préparer la journée de mobilisation du 20 février prochain à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et Unef » déclare le syndicat dans son communiqué.

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Réforme des retraites : les partenaires sociaux reçus à Matignon @ Matignon
Fév 13 Jour entier

Les organisations syndicales et patronales sont conviés à Matignon, jeudi 13 février, pour une réunion multilatérale. Cette réunion prévue dans la matinée, permettra de faire un bilan des travaux engagés ces dernières semaines sur les questions de pénibilité, des pensions de retraite minimum, des départs progressifs à la retraite ainsi que des transitions des systèmes actuels vers le système universel, ont ajouté les services du Premier ministre. Edouard Philippe avait annoncé la tenue de ce rendez-vous la semaine du 10 février en espérant faire le point, le cas échéant, conclure les réflexions sur ces sujets, afin d’en inclure les conclusions avant l’arrivée de la réforme des retraites dans l’hémicycle à l’Assemblée, le 17 février.

Vendredi 7 février, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a mis en garde contre  une réforme plantée par le gouvernement » si les demandes de son syndicat, notamment sur la pénibilité et le financement, n’étaient pas entendues.

Fév
14
ven
Emmanuel Macron à la conférence de Munich sur la sécurité @ hôtel Bayerischer Hof
Fév 14 – Fév 15 Jour entier

Le président français, Emmanuel Macron est attendu le 14 février en Allemagne, pour sa première participation à la conférence de Munich sur la sécurité. Surnommé « le Davos de la défense », en référence au grand rendez-vous du monde économique en Suisse, la 56e conférence sur la sécurité entame ses travaux vendredi et jusqu’au dimanche 16 février. Elle sera ouverte par le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

La conférence accueillera pour la première fois depuis 2009 un chef de l’Etat français. Le dernier président à s’y être rendu est Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron s’exprimera samedi matin sur son projet de défense européenne et tentera de « clarifier » son offre, évoquée la semaine dernière à l’Ecole de guerre, « d’associer les membres de l’UE qui le souhaitent aux exercices des forces de dissuasion française« .  Le chef de l’Etat n’y prononcera pas un grand discours, mais participera à un échange informel avec la salle, sous la houlette du maître de cérémonie, le diplomate allemand Wolfgang Ischinger.

Les participants

Ce sommet fondé en 1962 réunit 500 leaders mondiaux de la défense, de la diplomatie et de la communauté du renseignement, dont 40 chefs d’Etat ou de gouvernement et une centaine de ministres  Les États-Unis y seront largement représentés par le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, flanqué de ses collègues de la Défense et de l’Énergie, Mark Esper et Dan Brouillette. La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, l’une des bêtes noires du président américain Donald Trump, Et le sénateur Mitt Romney, candidat malheureux à la Maison Blanche en 2012 et seul sénateur républicain à avoir voté pour la destitution de M. Trump, complèteront la délégation venue de Washington. Les ministres des Affaires étrangères chinois, russe et iranien, Wang Yi, Sergueï Lavrov et Mohammad Zavad Zarif, feront aussi le voyage. Est également annoncé à Munich, le chef de la diplomatie iranienne. Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Kim Son Gyong, a en revanche annulé sa participation, ont indiqué lundi les organisateurs de cette grand-messe mondiale diplomatique et de défense.

Les participants au sommet plancheront notamment sur le thème de « la perte d’influence progressive de l’Occident » face au reste du monde. En marge de la conférence, différentes rencontres de premier plan sont également programmées :  sur la Libye, avec une réunion des participants du sommet de Berlin du mois dernier afin de consolider le cessez-le-feu ; sur le Levant, avec une rencontre des ministres de la défense de la coalition internationale contre Daech ; sur le Sahel, avec la participation de trois chefs d’Etat de la région confrontés à une résurgence des groupes terroristes

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Fév
17
lun
Journée de grève dans les transports @ France
Fév 17 Jour entier

 

Les syndicats Unsa, SUD, FO et Solidaires de la RATP,  et FO-Cheminots pour la SNCF, appellent à une « journée morte » dans les transports, lundi 17 février. Cette même journée, se tiendra le premier jour de l’examen du projet de réforme des retraites, en séance, à l’Assemblée nationale.

La CGT, deuxième syndicat représentatif à la régie parisienne des transports, n’appelle pas à la grève ce lundi. Elle préfère concentrer ses forces sur la journée de mobilisation interprofessionnelle du jeudi 20 février. « Même si le lundi 17 février est une date symbolique dans l’agenda parlementaire, elle n’est pas propice à l’élargissement des luttes et des grèves dans les autres secteurs du pays », écrit-elle dans un tract. Ajoutant : « Les dissidences internes au sein de l’UNSA-RATP ne doivent pas amener la division des travailleurs à la RATP. » Même volonté à la CFE-CGC, troisième syndicat représentatif à la régie, qui s’est elle aussi désolidarisée de l’UNSA-RATP, prêchant la poursuite de la mobilisation, « sous d’autres formes« .

L’initiative de ce mouvement de grève revient à L’UNSA-RATP pôle traction. Puissante branche du premier syndicat de la régie, elle a appelé le 6 février dernier,  à un « lundi noir dans les transports, le 17 février. Un appel auquel se sont associés très vite trois autres syndicats : FO, Solidaires et Sud RATP qui représentent ensemble près de 50% des agents à la régie parisienne. Dans un communiqué commun, les trois organisations syndicales rappellent « leur opposition ferme et déterminée à la mise en place du système de retraites par points.« .

Cinquième syndicat de la SNCF, FO-Cheminots a lancé dans la foulée « un appel national à la grève » pour la journée du 17. Le syndicat a précisé qu’il allait « mettre tout en oeuvre pour étendre cette journée d’appel aux autres fédérations et structures cheminotes, pour reproduire la force de la grève qui s’est engagée le 5 décembre » [1er jour de la mobilisation contre la réforme des retraites].

A quoi s’attendre ?

L’appel à une « journée morte » dans les transports lundi pour protester contre la réforme des retraites « sera peu suivi, il y aura un trafic normal à la SNCF, un trafic normal ou quasi normal à la RATP », a souligné dimanche sur BFMTV, le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. « Il y aura quelques perturbations sur les lignes de métro, notamment la 2, la 5 et la 12 mais ce ne sera en rien les journées que les Français ont pu vivre début décembre », a-t-il ajouté. « La grève reconductible telle que nous l’avons connue début décembre est effectivement terminée» et la journée de mobilisation prévue le 20 février, sera très certainement à l’image de demain », a estimé le secrétaire d’état.

Selon les prévisions de la RATP publiées samedi, le trafic sera normal sur les tronçons du RER dépendant d’elle (lignes A et B) ainsi que sur les réseaux de bus et de tram. Du côté du métro, le trafic sera quasi normal sur la plupart des lignes mais des perturbations seront à prévoir sur les lignes 2, 5 et 12, qui circuleront malgré tout, précise la RATP.

Fév
18
mar
Emmanuel Macron à Mulhouse pour s’engager contre le « séparatisme islamiste » @ Mulhouse
Fév 18 Jour entier

Emmanuel Macron se rendra à Mulhouse mardi 18 février. Un déplacement qui sera l’occasion pour le chef de l’état, de commencer à évoquer sa stratégie de lutte contre le « séparatisme » et le radicalisme islamiste. Deux dossiers hautement sensibles qu’il avait promis d’aborder au début de 2020 et qui ont fait l’objet d’un grand nombre de réunions interministérielles, ces dernières semaines.

Le président de la république est attendu dans le quartier de Bourtzwiller qui « concentre un certain nombre de problématiques« , comme la pauvreté ou la délinquance, et « où la République doit réaffirmer sa présence« , selon son entourage. Dans la matinée, il fera le point avec les forces de l’ordre, lors d’une réunion sur la question de la radicalisation. Suivra dans l’après-midi, une table ronde avec des représentants d’associations sociales, culturelles, religieuses ou sportives, mais aussi des élus, des chefs d’entreprise et des habitants. L’occasion d’échanger sur des pistes de travail et des solutions pour une « reconquête républicaine » des quartiers, basée sur des services publics plus présents et efficaces et sur le réseau associatif.

La destination choisie ne doit rien au hasard. Mulhouse abrite en effet la plus grande mosquée en construction en France, gérée par une association liée à la mouvance française des Frères musulmans, adeptes de l’islam politique. Celle-là même qu’Emmanuel Macron entend combattre, au nom de la lutte contre le communautarisme. Ce lieu symbolise aussi le financement de l’islam de France par l’étranger. Son budget de l’ordre de 28 millions d’euros étant financé par Qatar Charity, une ONG du Qatar.

Selon Le Parisien, le chef de l’État est prêt à « abattre ses cartes » et à faire des annonces en marge de ce déplacement. Accompagné du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, du secrétaire d’Etat Laurent Nuñez, de Gabriel Attal (Jeunesse) et de Roxana Maracineanu (Sports), il a prévu de s’exprimer sur le financement des lieux de culte, notamment depuis l’étranger, sur la scolarisation d’enfants dans des écoles hors-contrat et la structuration de l’islam de France. Le chef de l’État ne devrait en revanche pas s’aventurer sur les dossiers très sensibles de la laïcité et du port du voile ou sur une réforme de l’organisation de l’islam de France, actuellement à l’étude.

 

Retraites : première réunion des deux groupes de travail de la conférence de financement @ Ministère des solidarités
Fév 18 Jour entier

Alors que les députés débattaient du projet de loi retraites en commission spéciale, la conférence de financement s’est réunie le jeudi 30 janvier pour lancer ses travaux. Cette instance réunit six organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa) et quatre fédérations patronales (Medef, CPME, U2P, FNSEA), chargées de trouver ensemble des solutions de compromis, pour résorber le déficit du système de retraite. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a assuré que si la « conférence » débouchait sur un compromis, il « ferait siennes ces propositions ».

 

Les organisations syndicales et patronales sont conviées à deux groupes de travail qui débuteront respectivement mardi 18 février et jeudi 20 février au ministère des Solidarités. Le premier est chargé de faire émerger des propositions d’équilibre du système à court terme, l’exécutif ayant réaffirmé son intention de voir le système à l’équilibre d’ici à 2027 et d’inscrire cet objectif dans la loi. Le second planchera sur le pilotage financier du système à moyen et long termes. Autrement dit, sur les moyens de garantir l’équilibre au-delà de cette date. Quelle place des partenaires sociaux ? Quelles marges de manœuvre? Quelle relation avec l’État ? Autant de questions qui exigeront des réponses claires.

Ces groupes de travail se réuniront ensuite les semaines du 9 mars et du 23 mars, avant une « réunion plénière pour partager les travaux de chacun des groupes » prévue la semaine du 6 avril. Un document final « sous la forme d’un accord ou, à défaut, de propositions de mesures avec les positions des acteurs » sera ensuite « remis pour fin avril » à l’exécutif.

Fév
19
mer
Neuvième débat de la primaire démocrate dans le Nevada @ Le théâtre des arts Paris, Las Vegas
Fév 19 Jour entier

Le neuvième grand débat de la primaire démocrate se tient ce mercredi 19 février à Las Vegas (Nevada), trois jours avant le « caucus » du Nevada. Organisé par NBC News et MSNBC en partenariat avec The Nevada Independent, il sera animé par cinq journalistes : Lester Holt, présentatrice de NBC, Chuck Todd, directeur politique de NBC News, Hallie Jackson, correspondante en chef de la Maison Blanche de NBC News, Vanessa Hauc, correspondante principale de Noticias Telemundo, et The Nevada Independent’s Jon Ralston. Le débat de deux heures sera diffusé sur NBC News et localement sur MSNBC, à partir de 21 h00 (6h00 heure de Paris).

Qui débattra ?

Le Comité national démocrate a régulièrement augmenté les exigences pour chaque débat. Pour se qualifier pour celui de Las Vegas, les candidats doivent répondre à l’une de ces deux conditions:  avoir obtenu au moins un délégué lors du caucus de l’Iowa et de la primaire du New Hampshire ou bien, avoir obtenu au moins 10 % des intentions de vote dans quatre sondages. Six des huit démocrates encore en lice pour la nomination se sont qualifiés pour le débat de ce mercredi:

Depuis le dernier débat démocrate , dans le New Hampshire avant la primaire du 11 février, le champ des candidats n’a cessé de se rétrécir. Andrew Yang, Deval Patrick et Michael Bennet ont tous mis fin à leurs campagnes après de mauvaises performances dans cet état.

 Michael Bloomberg « entre dans la danse »

Les qualifications fixées par le Comité national démocrate (DNC) pour le débat de ce 19 février s’écartent des exigences des débats précédents. Parmi les critères à respecter pour avoir le droit d’y participer, le comité exigeait notamment un seuil minimum de donations issues de la base électorale. Une condition à laquelle il a renoncé. Ce changement ouvre la voie au milliardaire Michael Bloomberg, qui a autofinancé sa campagne. Il participera ce mercredi au débat de Las Vegas, avant la primaire du Nevada, samedi, à laquelle il ne prendra pas part, misant tout  sur le Super Tuesday.

Avec plus de 300 millions de dollars dépensés dans un bombardement publicitaire sans équivalent, l’ancien maire de New York s’est hissé en à peine trois mois en deuxième position dans les sondages. Une volte-face critiquée par les autres candidats à l’investiture. « M. Bloomberg, comme n’importe qui, a le droit de se présenter à la présidentielle. Il n’a pas le droit d’acheter la présidence« , a tweeté lundi Bernie Sanders.

Le milliardaire américain remplit en effet désormais un des critères fixés par le parti démocrate : être crédité d’au moins 10% d’intentions de vote dans au moins quatre sondages estimés crédibles par la formation politique. L’ancien maire de New York a officiellement atteint le seuil du scrutin , se qualifiant pour le débat, avec une enquête d’opinion  NPR/PBS NewsHour/Marist publiée mardi. Selon cette étude, Michael Bloomberg arrive en deuxième position avec 19% des voix, derrière Bernie Sanders, devenu favori à 31% (+9 points par rapport à décembre). Joe Biden, un temps grand favori, n’arrive que troisième avec 15% des voix (-9), juste devant Elizabeth Warren (12%, -5). Pete Buttigieg, grand gagnant de la primaire de l’Iowa, talonné Bernie Sanders dans le New Hampshire, n’obtient que 8% (-5) des intentions de vote, derrière la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar (9%, +4) qui confirme sa progression. M. Bloomberg a également dépassé le seuil de 10% dans les sondages menés par Fox News, Quinnipiac et Monmouth. Bloomberg.  » Mike a hâte de rejoindre les autres candidats démocrates sur scène et expliquer pourquoi il est le meilleur candidat pour battre Donald Trump et unifier le pays »,  a indiqué son directeur de campagne Kevin Sheekey dans un communiqué.

Quels enjeux pour chacun des candidats ?

    Bernie Sanders

Le sénateur du Vermont s’est hissé en tête du scrutin à l’échelle nationale et au Nevada, engrangeant de solides résultats dans les deux premiers états. Le candidat socialiste qui a remporté le New Hampshire, et terminé deuxième de l’Iowa, s’envole en tête de tous les sondages nationaux. Dans le Nevada, personne ne semble pouvoir le concurrencer. Si l’on en croit Data for Progress, il caracole à 35% d’intentions de vote, contre 16% pour Elizabeth Warren. Tout l’enjeu du débat sera, pour lui, de conserver cette avance, et de continuer à s’en prendre à ses différents adversaires. L’objectif principal ce soir de ce démocrate socialiste autoproclamé devrait être de convaincre de nouveaux partisans.

   Pete Buttigieg

Après de solides résultats dans l’Iowa et le New Hampshire à prédominance blanche, Buttigieg fait face au premier grand défi de sa candidature, alors qu’il tente d’élargir son électorat aux afro-américains et hispaniques. Cette tâche commencera ce soir au Nevada, où environ un tiers des électeurs de 2016 étaient noirs ou latinos. Face à la montée en flèche de l’ancien maire de New York, Pete Buttigieg va une nouvelle fois devoir s’affirmer s’il ne veut pas risquer de perdre sa place récemment acquise de numéro 1 chez les centristes. Son manque d’expérience politique l’a fortement pénalisé lors du dernier débat, où il a montré une incapacité à réagir aux différentes attaques, notamment sur sa politique concernant les Noirs américains. Pour l’ancien maire de South Bend, dans l’Indiana, la pression pour rester dans le peloton de tête devrait commencer dès ce mercredi.

   Amy klobuchar

La sénatrice du Minnesota a profité d’un vif débat dans le New Hampshire pour se propulser à la troisième place contre toute attente. Sa performance ce soir suscitera des attentes alors qu’elle essaie de se séparer d’un groupe de modérés surpeuplés. Amy Klobuchar va donc tenter de reproduire sa performance dans le Nevada, là où elle n’est n’est que sixième dans les sondages. Le débat de Las Vegas lui donne l’occasion de se présenter comme la réponse des démocrates cherchant désespérément le candidat qui peut reconquérir les électeurs du Haut Midwest qui ont déserté le parti en 2016. Comme pour Elizabeth Warren ou Joe Biden, autre chose qu’un très bon résultat pourrait entraîner la fin de sa campagne. C’est donc quitte ou double pour elle.

   Elisabeth Warren

Après avoir occupée une place de leader dans la campagne, il y a à peine trois mois, la sénatrice libérale du Massachusetts a pris beaucoup de retard sur son allié Sanders. À l’instar de Joe Biden, la situation est complexe pour  elle. Un temps favorite, elle est désormais reléguée très loin, et n’est plus que le deuxième choix de l’aile gauche démocrate. Les électeurs semblent considérer que Bernie Sanders est mieux placé pour affronter Donald Trump. Lors de ce débat, elle devra devra être beaucoup plus agressive pour s’interposer dans le combat et tenter de démontrer l’inverse. En cas d’échec, cela pourrait être l’une de ses dernières opportunités de le faire.

   Joe Bidden

L’ancien vice-président se bat pour sa survie ce soir après une cinquième place meurtrière dans le New Hampshire. Certains experts estiment même qu’une défaite dans le Nevada et la Caroline du Sud pourrait signer le glas de sa candidature avant même le « Super Tuesday ». Une place autre que la première ou la deuxième serait en effet difficile à expliquer, ces états étant habités par plus de minorités que les très blancs de l’Iowa et du New Hampshire. Hors c’est précisément chez les Noirs américains et les Hispaniques que Joe Biden veut amorcer son come-back. Après les déconvenues des dernières semaines, il va devoir être incisif lors de ce débat pour conserver la confiance de ses électeurs. Ses volontés de réforme de la justice et de la sécurité sociale, chères à la communauté noire américaine, devraient être largement mises en avant. Reste que sur ces dossiers, il a face à lui de solides adversaires comme Elizabeth Warren ou encore Bernie Sanders.

   Michael Bloomberg

C’est une grande première pour l’ancien maire de New York qui n’a encore participé à aucune primaire, se réservant pour le Super Tuesday le 3 mars prochain. Déjà attaqué lors du précédent débat alors qu’il n’était pas présent, il devrait être sans aucun doute, la cible principale de ses adversaires, en particulier ceux les plus à gauche de l’échiquier politique. Bernie Sanders, le plus éloigné de ses concurrents en terme de politique, sera son plus virulent adversaire. Ces dernières semaines, il a assuré que la candidature de Michael Bloomberg correspondait « précisément à la corruption du système politique américain« , qu’il compare à celle de Donald Trump. Elizabeth Warren lui a quant à elle régulièrement reproché de vouloir acheter l’élection présidentielle, ce à quoi il devra répondre habilement après les centaines de millions de dollars dépensés en publicités télévisées. Joe Biden enfin compte l’interroger sur « les discriminations et le « stop and frisk«  ». Cette politique mise en place pendant son mandat a permis aux officiers de police de New York de fouiller tout citoyen, une mesure favorisant le contrôle au faciès et dénoncée par certains comme raciste car elle a surtout visé des hommes afro-américains.

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Regarder le débat

Le débat sera diffusé en direct à l’échelle nationale sur ABC et localement sur WMUR-TV. ABC News diffusera en direct le débat sur ABC News Live présenté sur Apple News, Roku, Hulu, AppleTV, Amazon Fire TV, Xumo, YouTube, Facebook, Twitter, le site ABC News et les applications de téléphonie mobile.

 

 

 

Fév
20
jeu
Emmanuel Macron au sommet européen extraordinaire à Bruxelles @ Bâtiment Europa
Fév 20 Jour entier

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a invité fin janvier les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres à un sommet exceptionnel le 20 février à Bruxelles pour « parvenir à un accord » sur le budget de l’Union Européenne (UE) pour la période 2021-2027. Le président français, Emmanuel Macron, participera à ce conseil extraordinaire.

Avec le départ du Royaume-Uni, son second contributeur au budget communautaire, l’UE perd une part conséquente du budget communautaire. Quant au premier, l’Allemagne, il est menacé par la récession. Il y a donc urgence à agir. « Tout report créerait de graves problèmes pratiques et politiques et compromettrait la poursuite des programmes et politiques actuels ainsi que le lancement de nouveaux« , a expliqué M. Michel dans sa lettre d’invitation aux dirigeants. « Je suis pleinement conscient que ces négociations sont parmi les plus difficiles auxquelles nous ayons à faire face. Mais je suis également convaincu qu’avec du bon sens et de la détermination, nous pouvons parvenir à un accord qui profitera à tous les Européens« , a-t-il ajouté. Le président du Conseil européen a appelé chacun à « faire preuve d’un esprit de compromis » et précisé que le sommet « débutera le 20 février », laissant ainsi entendre qu’il pourrait durer plus longtemps.

Reste que les discussions sur le budget pluriannuel de l’UE, pour la période allant de 2021 à 2027, divisent profondément les vingt-sept qui ont chargé Charles Michel lors d’un précédent sommet en décembre, « de faire avancer les négociations« . Le président du Conseil espère convaincre les états membres de contribuer à hauteur de 1,074% de leur revenu national brut (RNB), c’est-à-dire la richesse qu’ils produisent chaque année. Vent debout contre cette proposition, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark, se sont déjà élevées contre celle ci, ne voulant pas que le budget européen dépasse 1,0% du RNB des Vingt-Sept. Les institutions européennes plaident elles pour un budget revu à la hausse pour assurer la relance de la croissance de l’Europe. La Commission a ainsi suggéré un budget d’1,1% du RNB, tandis que le Parlement européen, plus ambitieux souhaite le porter à 1,3% du RNB des États membres.

Prenant les devants, Charles Michel a proposé vendredi 14 février qu’une nouvelle taxe sur les plastiques non recyclés soit mise en place. Le président du Conseil a également soumis l’idée d’intégrer une part des recettes des marchés européens du carbone au budget de l’Union. Ces nouvelles contributions pourraient rapporter entre 14 à 15 milliards d’euros par an.

La base de négociation esquissée par la présidence du Conseil européen laisse augurer d’un plus grand des bras de fers européens. Le Conseil européen de jeudi s’annonce des plus épineux.

L’épineux dossier, qui conditionne toutes les politiques européennes pour la période 2021-2027, est en effet désormais dans les mains de Charles Michel . Un baptême du feu particulièrement difficile pour l’ex-Premier ministre belge.

Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites @ France
Fév 20 Jour entier

A l’issue de la dernière journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, l’intersyndicale a appelé jeudi 6 février, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations lundi 20 février. Il s’agira de la dixième journée d’action en France. Elle interviendra  trois jours après le début de l’examen du projet de loi  à l’Assemblée nationale. La CGT, Force ouvrière, FSU, Solidaires ainsi que des organisations de jeunesse (MNL, UNL, Fidl) et étudiante (Unef) « appellent l’ensemble de la jeunesse, des salarié(e)s, des privé(e)s d’emploi, des retraité(e)s à une nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février », a précisé l’intersyndicale dans un communiqué. La CFE-CGC RATP n’appelle pas quant à elle à la mobilisation ce jeudi. Elle indique dans un communiqué, « poursuivre la mobilisation sous d’autres formes. »

Le mouvement de grève devrait être en revanche suivi dans la fonction publique. Dans un communiqué unitaire, les organisations syndicales, CGT, FO, FSU, Solidaires, FAFP,  appellent « l’ensemble des agents à une nouvelle journée de convergence, de grèves et de manifestations, le 20 février« .

Les perturbations dans les transports

Cette nouvelle grève devrait peu impacter la circulation des transports en commun à Paris et en Île-de-France. La SNCF et la RATP prévoient un trafic quasi normal sur le métro et le RER. Concernant les métros, métros, bus et tramways, aucune perturbation n’a  été annoncée par la première. S’agissant des RER, seul le RER D sera touché avec un trafic perturbé entre Paris et Creil, Paris et Melun via Combs la Ville, Paris et Corbeil via Evry Courcouronnes et entre Juvisy et Malesherbes et entre Juvisy et Melun via Corbeil. Sur le Transilien, deux lignes seront perturbées lors de cette nouvelle journée de grève : la ligne H, avec un 1 train sur 2 (bus de remplacement entre Pontoise et Creil dans les deux sens) et la ligne K, avec 2 trains sur 3.

Des perturbations sont également à prévoir dans certaines villes de province, par exemple à Nice, où le réseau de transports en commun de la métropole Nice-Côte d’Azur, sera très perturbé, avec aucun tramway et seulement quelques bus.

Les manifestations

Pour cette dixième journée de mobilisation, à Paris, les manifestants s’élanceront à 13h30 de Montparnasse en direction de Place d’Italie. Le préfet de Police a pris un arrêté interdisant « tout rassemblement, cortège et manifestation se revendiquant des « gilets jaunes »« , sur plusieurs endroits de la capitale :

De nombreuses autres manifestations sont prévues un peu partout sur le territoire. A Bordeaux notamment, le cortège s’élancera à 11h30 de la Place de la Bourse, en direction de la place des Victoires. A Marseille, rendez-vous est donné  à 10h30 à la Porte d’Aix.  A Nantes, un cortège partira à 10h du « Miroir d’eau ». D’autres manifestations sont prévues dans le département. A Lille, la manifestation partira à 14h00 de la porte de Paris etc.