L’agenda politique

Oct
15
jeu
Hôpital : journée de grève et de mobilisation à l’appel de plusieurs syndicats et collectifs @ France
Oct 15 Jour entier

Plusieurs syndicats hospitaliers appellent à une “journée de mobilisation et de grève nationale“ le jeudi  15 octobre, pour réclamer “des embauches massives immédiates“ et une “revalorisation significative des salaires“. La date avait été fixée durant l’été par la CGT-Santé, désormais rejointe par SUD-Santé, les urgentistes de l’Amuf, les infirmiers du SNPI, ainsi que les collectifs Inter-Urgences et Inter-Blocs.

“Sans signal fort, la deuxième vague de Covid-19 risque de faire s’écrouler notre système de santé et d’action sociale“ affirment dans un communiqué ces organisations, qui exigent “l’ouverture massive de lits“ et “300 euros par mois minimum“ de hausse de salaires. Le Ségur de la santé, signé en juillet par d’autres syndicats (FO, CFDT, Unsa), prévoit une augmentation générale de 183 euros net pour les agents hospitaliers (hors médecins), mais “ces protocoles d’accord […] ne sont pas satisfaisants du tout, voire inadaptés aux demandes et revendications des personnels“, estiment-elles.

Sud sante

Les professionnels du secteur médico-social, du social et du handicap“ qui n’ont pas été inclus dans le Ségurdoivent être reconnus au même titre que tous les acteurs du soin et obtenir de suite les augmentations salariales comme les autres“, ajoutent par ailleurs les organisations syndicales. Un point commun avec la CFDT-Santé, qui appelle à une journée de grève le 13 octobre pour réclamer l’élargissement du Ségur aux  “agents et salariés des établissements sociaux et services médico-sociaux“.

Des manifestations sont prévues un peu partout en France. Dans la capitale, rendez-vous est donné à 12h00, place Vauban (7ème arrdt), pour un départ du cortège à 13h30, direction la place de Fontenoy (7ème arrdt).

 

Présidentielle américaine : Biden et Trump font bande à part @ ABC News
Oct 15 Jour entier

Le 8 octobre dernier, la Commission américaine sur les débats présidentiels (CPD) a annoncé que le deuxième débat présidentiel, prévu le 15 octobre à Miami, se déroulerait virtuellement pour cause de COVID-19. “ Afin de garantir la sécurité des candidats face au coronavirus, les deux candidats participeront (au débat) depuis des lieux séparés et à distance“, tandis que le modérateur et un panel d’Américains sélectionnés pour interroger les candidats seront à Miami en Floride, a indiqué la commission organisatrice dans un communiqué.

Suite à cette décision, Donald Trump, a indiqué son refus de participer à ce débat virtuel. “La commission a changé le style de débat et ce n’est pas acceptable pour nous“ a déclaré le président américain, avant d’ajouter : “Je ne suis pas Joe Biden. Je ne vais pas faire un débat virtuel, m’asseoir devant un écran d’ordinateur qui va lui donner les réponses, parce qu’ils vont lui donner les réponses“, avait argumenté le président américain jeudi soir sur Fox News.

Quelques heures après les commentaires du président américain, la directrice adjointe de la campagne de Joe Biden, Kate Bedingfield, a déclaré dans un communiqué que “Donald Trump ne veut clairement pas faire face aux questions des électeurs sur ses échecs sur COVID et l’économie. En conséquence, Joe Biden trouvera un endroit approprié pour répondre directement aux questions des électeurs le 15 octobre, comme il l’a fait à plusieurs reprises ces dernières semaines.“ Au final, ce deuxième débat entre Donald Trump et Joe Biden a été annulé par la commission indépendante, a déclaré cette dernière vendredi 9 octobre.

Biden en “solo“sur ABC News

Suite à ces évènements, Joe Biden sera seul sur l’estrade le 15 octobre, pour répondre aux questions du public, lors d’une rencontre organisée à Philadelphie par ABC News. Le jour même du refus du président américain de participer au deuxième débat, la  chaîne a annoncé qu’elle organiserait jeudi 15 octobre à 20h00 (heure de l’Est des États-Unis), un débat public avec le candidat démocrate à la présidence, permettant aux électeurs de poser des questions à l’ancien vice-président, moins d’un mois avant le jour du scrutin.

Le présentateur vedette de la chaîne américaine ABC, George Stephanopoulos, animera l’événement. ABC News a organisé un événement similaire à Philadelphie le mois dernier pour Trump , qui a répondu aux questions des électeurs non engagés sur le COVID-19, la justice raciale, les soins de santé et plus encore.

Trump sur NBC

Après son refus de participer au 2ème débat virtuel, Trump avait besoin d’un coup de main. Une fois de plus, NBC a été heureux de lui rendre. Le réseau de diffusion américain a annoncé qu’il diffusera une réunion publique avec le président américain, jeudi 15 octobre à 20 heures (heure de l’Est des États-Unis), organisée par la co-présentatrice Today Savannah Guthrie et diffusée simultanément sur MSNBC et CNBC. Exactement à la même date et la même heure que le débat sur ABC News avec le challenger démocrate Joe Biden.

 

Oct
20
mar
Examen du PLFSS 2021 à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Oct 20 – Oct 23 Jour entier

Après le vote solennel de la première partie du budget de l’Etat, les députés vont se plonger dans la soirée de mardi et jusqu’à vendredi, dans les comptes de la Sécurité sociale. Plus de 2 000 amendements sont au menu de ce Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), pour 2021 examiné en première lecture par l’Assemblée.

Un déficit hors normes

Ce budget  plombé par la crise du coronavirus, c’est avant tout un déficit hors normes, en raison de moindres rentrées d’impôts et cotisations, et de dépenses exponentielles. Depuis l’arrivée du Covid-19 en France, le retour à l’équilibre a été relégué au statut d’objectif de “la vie d’avant“. En toute logique, les dépenses de santé ont d’abord explosé (+ 10 milliards) et les ressources de la Sécurité sociale, pour une large part composées des cotisations sociales, ont été largement affectées par la forte hausse du chômage et le maintien au chômage partiel de nombreux salariés (- 27 milliards).

La facture est lourde.  Quelques 44,4 milliards d’euros en 2020 et 27,1 milliards en 2021, sans tenir compte de l’impact des nouvelles mesures de couvre-feu instaurées dans neuf métropoles françaises, depuis vendredi minuit pour 20 millions d’habitants.  “Nous sommes sur la face nord de l’Everest en plein hiver, la visibilité est vraiment mauvaise“, a reconnu le ministre de la Santé Olivier Véran.

Particulièrement impacté, la branche de l’assurance maladie (-19 milliards en 2021) a prévu de provisionner 4,3 milliards pour les masques, les tests et les arrêts de travail, dont 1,5 milliard pour une campagne de vaccination. S’y ajouteront 7,9 milliards de hausses de salaires et d’investissements, dans le cadre du Ségur de la santé censé concrétiser le plan massif qu’Emmanuel Macron a promis à l’hôpital public.

Financer la crise sanitaire

Achats de masques, remboursements de tests, arrêts de travail, soutien au personnel soignant et à l’hôpital… Le coût de l’épidémie de Covid-19 n’en finit pas de grimper et dépassera les 10 milliards d’euros en 2020.

L’année prochaine s’annonce tout aussi difficile. Sur le front de l’épidémie, le gouvernement table sur 4,3 milliards d’euros de dépenses médicales. La somme servira entre autres à financer la poursuite des tests (pour 2 milliards d’euros), la fourniture de masques (700 millions d’euros) mais aussi à l’achat de vaccins (1,5 milliard d’euros) lorsque ceux-ci “auront démontré leur sécurité et leur efficacité“.

Au total, l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) est sans surprise, en rupture avec les éditions précédentes. Il s’élève ainsi à 7,6%, “un niveau sans précédent depuis plus de 10 ans“, a souligné Olivier Dussopt, lors de la conférence de presse de présentation du PLFSS. Et la facture pourrait encore grimper : une révision à la hausse de ces dépenses étant encore probable.

Financer l’allongement du congé de paternité

A partir de juillet prochain, la durée du congé de paternité sera portée de 14 à 28 jours, dont 7 obligatoires. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l’employeur, et les 25 jours restants seront indemnisés par la Sécurité sociale. Comme c’est déjà le cas aujourd’hui, sept jours supplémentaires seront accordés dans le cas d’une naissance multiple. Prix de la mesure pour la branche famille : 260 millions d’euros l’an prochain, puis 520 millions en 2022, en année pleine.

La création d’une cinquième branche dédiée à la perte d’autonomie

Le PLFSS acte la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale, dédiée à la prise en charge de la perte d’autonomie. Elle est pour 2021 financée exclusivement par les crédits de solidarité pour l’autonomie (CNSA), dont elle reprend l’ensemble des dépenses, auxquelles s’ajoute l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

Cette nouvelle branche autonomie bénéficiera des financements propre de la CNSA, notamment la Casa (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie, provenant de la journée de solidarité), auxquels s’ajouteront 28 Md€ de CSG.

Autres mesures du PLFSS

Le PLFSS contient certaines mesures visant la refonte des modalités d’accès et de prise en charge des nouveaux médicaments innovants, notamment celle des dispositifs d’autorisations temporaires d’utilisation (ATU). L’objectif est de permettre un accès plus rapide des patients aux médicaments innovants et de donner une meilleure visibilité aux acteurs.

Autres mesures inscrite dans le PLFSS, le renforcement de l’encadrement de la qualité des prestataires de services et distributeurs de matériel médical et la simplification des procédures déclaratives de revenus, tant pour les entreprises de l’économie collaborative que pour les travailleurs indépendants agricoles. Pour les premières, le texte leur offre la possibilité de s’acquitter de leurs cotisations de sécurité sociale sur une plateforme en ligne dédiée, à l’aide de leur numéro de sécurité sociale. Pour les seconds, au nombre de 400 000, le texte prévoit la fusion des déclarations sociales et fiscales de revenus.

Les passages aux urgences ne nécessitant pas d’hospitalisation feront l’objet à partir de l’an prochain d’un “forfait » d’un montant fixe, qui remplacera l’actuel « ticket modérateur“ laissant à la charge du patient 20% du coût de ses soins. Douze nouvelles maisons de naissance vont être par ailleurs créées en France, avec une enveloppe de 2 millions d’euros, portant à vingt le nombre de ces lieux qui permettent des accouchements sans hospitalisation. Enfin, l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) sera augmentée pour passer en 2021 à 800 euros par mois (contre 750 euros actuellement).

 

Vote du budget 2021 @ Assemblée nationale
Oct 20 Jour entier

 

Le vote solennel de la première partie (recettes) du budget 2021 examiné depuis une semaine par les députés, aura lieu mardi 20 octobre, à 15h00 après la séance de questions au Gouvernement.

Les débats se sont déroulés dans des conditions inédites, sur fond d’aggravation de l’épidémie de coronavirus. En dépit de ce contexte, le nombre d’amendements n’a pas faibli par rapport aux années précédentes et les débats ont été intenses. Fiscalité “verte“, baisse des impôts de production, taxe sur l’électricité… Ce que les députés ont modifié ou non en première lecture.

Dans la foulée, les députés de la commission des finances se plongeront dans l’examen de la deuxième partie dédiée aux dépenses. A la clé, des débats qui promettent d’être particulièrement animés.  L’épineuse question des “contreparties“ aux aides accordées aux entreprises dans le cadre du plan de relance (un tiers du plan), ne manquera pas en effet de revenir sur la table. Déjà, lors des discussions sur le volet recettes qui se sont tenues la semaine dernière, les députés de gauche sont montés au créneau sur le sujet, sans rien obtenir.

Oct
21
mer
Auditions d’Édouard Philippe et de Christophe Castaner par la mission d’information sur le Covid-19 @ Assemblée nationale
Oct 21 – Oct 22 Jour entier

Après les auditions de nombreuses personnalités comme le professeur Didier Raoult ou l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, l’ancien chef du gouvernement, Edouard Philippe, livrera pour la première fois son témoignage, mercredi 21 octobre à 14h15,  devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus. Le témoignage très attendu de l’ex premier ministre pourrait éclairer d’un nouveau regard la crise du coronavirus et la gestion de la pandémie par l’exécutif.

La mission d’information sur la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Coronavirus-COVID19 a été créée par la Conférence des présidents du 17 mars 2020. Cette mission transversale et à durée indéterminée, au sein de laquelle l’ensemble des commissions permanentes et des délégations sont représentés et à laquelle les présidents de groupe sont associés, avait pour objectif, dans une première phase, d’assurer un suivi renforcé de la gestion de la crise sanitaire et des mesures prises dans le cadre de l’urgence sanitaire conformément à ce que prévoit la loi du 23 mars 2020.

Cette audition intervient alors qu’une perquisition été menée jeudi matin au domicile d’Édouard Philippe (et des ministres Agnès Buzyn, et Olivier Véran), dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République

D’autres auditions majeures sont prévues dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire. L’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner sera ainsi entendu par les députés, le jeudi 22 octobre à 10h30, et l’actuel ministre de la Santé, Olivier Véran, le 27, selon une source parlementaire. Tous deux avaient déjà été entendus par la commission d’enquête du Sénat en septembre.

Hommage national au professeur Samuel Paty @ Paris
Oct 21 Jour entier

De Lille à Bordeaux, en passant par Nantes, Lyon… Et bien sur Paris, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France dimanche, pour rendre hommage à Samuel Paty. Ce professeur d’histoire, assassiné en pleine rue, vendredi 16 octobre, parce qu’il avait montré les caricatures de Mahomet de Charlie Hebdo, dans un cours d’instruction civique consacré à la liberté d’expression.

À Paris, Charlie Hebdo, SOS Racisme, l’association Dessinez Créez Liberté ainsi que des syndicats d’enseignants avaient appelé au rassemblement sur la place de la République. Dès 15 heures, ils étaient plusieurs milliers à s’être réunis pour rendre hommage à Samuel Paty. Ce rassemblement a été marqué par la présence, entre autres, de plusieurs personnalités politiques. Le Premier ministre Jean Castex, était accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, ou encore l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi. Jean-Luc Mélenchon, Manuel Valls, Yannick Jadot étaient également présents.

Un hommage national à la Sorbonne

Un hommage national sera rendu à l’enseignant, mercredi 21 octobre. La cérémonie se tiendra à 19h30 dans la cour de la Sorbonne, comme annoncé par l’Elysée sur Twitter. Un lieu choisi “en accord avec la famille du défunt“, a indiqué la Présidence, après qu’Emmanuel Macron ait reçu lundi matin à l’Elysée les proches de Samuel Paty, pendant plus d’une heure, dans la plus grande discrétion. La décision d’organiser la cérémonie dans la célèbre université française, s’est rapidement imposée comme une évidence. “On voulait un endroit en résonance avec ce drame“, a expliqué un proche du président.

Cet hommage se déroulera en présence de la famille de l’enseignant et des corps constitués de l’État, traditionnellement invités aux cérémonies civiles et militaires (selon un décret datant de 1989). A l’instar d’ailleurs, des membres du gouvernement, des présidents des chambres parlementaires et anciens chefs de l’État. François Hollande a confirmé lundi qu’il assisterait à la cérémonie. Le Conseil français du culture musulman (CFCM) a également confirmé sa présence. 

Un choix hautement symbolique

En choisissant la cour de la Sorbonne pour rendre un hommage national à Samuel Paty, plutôt que celle des Invalides, lieu traditionnel pour ce genre de cérémonie, l’Élysée a voulu un symbole fort : celui d’un lieu historique, emblème de l’esprit des Lumières, du rayonnement littéraire, culturel et éducatif de la France, mais également du débat d’idées.

Un choix ô combien symbolique : “Temple de la connaissance, lieu historique de l’enseignement universitaire français, foyer du génie français“, l’université parisienne est présentée par l’exécutif comme “le monument symbolique de l’esprit des Lumières et du rayonnement littéraire, culturel et éducatif de la France.“ La présidence de la République ajoute que l’établissement “a toujours su, à travers les siècles, être une tribune pour l’expression des libertés et des idées, un lieu qui aujourd’hui revêt une dimension symbolique forte.“

La Sorbonne avait déjà été le lieu d’un hommage aux victimes du terrorisme en 2015, lorsque François Hollande s’y était rendu pour une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.

Le déroulé de la cérémonie

La cérémonie, en présence de 400 invités dont une centaine d’élèves d’établissements d’Ile-de-France, débutera à 19h30 dans la cour de la Sorbonne. Selon l’Elysée, Emmanuel Macron devrait arriver un peu avant pour remettre la Légion d’honneur à titre posthume à l’enseignant, en présence de sa famille. Après l’arrivée du cercueil, un chant sera interprété par l’orchestre de la Garde républicaine et la maîtrise de Radio France et deux textes seront lus par des élèves et des enseignants. Le chef de l’Etat prononcera ensuite vers 20h00 un bref discours, suivi d’une minute de silence en hommage au professeur d’histoire-géographie. En raison du couvre-feu à partir de 21 heures auquel est soumis Paris, la cérémonie sera courte et devrait prendre fin à 20h30.

La légion d’honneur à titre posthume

Le ministre de l’Education nationale l’a annoncé mardi matin : Samuel Paty recevra à titre posthume lors de cette cérémonie, la Légion d’honneur. Il sera également fait “Commandeur des Palmes académiques“, a ajouté Jean-Michel Blanquer. “C’est emblématique, c’est l’ordre qui va avec les professeurs, avec le monde de l’éducation. Son martyre vaut bien cette reconnaissance de l’institution“, a t-il ajouté.

 Un message de soutien aux enseignants

Il sera notamment question lors de cette cérémonie de laïcité et de liberté d’expression, en écho aux paroles prononcées par le chef de l’état au soir de l’attentat à Conflans-Sainte-Honorine. Il avait alors évoqué un enseignant assassiné “parce qu’il enseignait, parce qu’il a prôné à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire.“

Le chef de l’État qui s’exprimera en dernier devrait adresser un message fort de soutien au corps enseignant. Si le contenu exact du discours est encore en cours de discussion, il apparaît qu’Emmanuel Macron exhortera les professeurs à ne pas avoir peur et à ne pas s’auto-censurer.

 

 

 

Oct
22
jeu
Covid-19 : conférence de presse du Premier ministre @ Hôtel de Matignon
Oct 22 Jour entier

Le Premier ministre, Jean Castex, tiendra jeudi 22 octobre à 17 heures une conférence de presse sur “l’application des mesures pour lutter contre“ l‘épidémie du Covid-19. Il sera accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, qui tient habituellement ce point presse hebdomadaire, de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et du secrétaire d’État Cédric O.

Le chef du gouvernement remonte ainsi en première ligne alors que les chiffres des contaminations flambent. Six jours après l’instauration d’un couvre-feu en Ile-de-France et dans huit métropoles françaises, qui n’aura sans doute pas d’effet avant deux à trois semaines, pour la première fois depuis mai le nombre total de malades du Covid-19 admis en réanimation a dépassé lundi soir la barre des 2.000.

Plus de 150 cas graves font par ailleurs chaque jour leur entrée dans ces services. Ils étaient 278 de plus mardi. Le taux d’incidence qui permet la mesure du nombre de nouveaux cas sur sept jours pour 100.000 habitants, n’est guère plus rassurant. Il se situait  au-delà du seuil d’alerte maximale (250) dans 22 départements au 16 octobre, contre 10 une semaine plus tôt – et seulement un deux semaines avant, selon les dernières données publiées par Santé publique France sur son site.

Ce taux est même au plus haut dans certaines métropoles touchées par le couvre-feu, comme à Saint-Etienne (716), Lille (675), Lyon (582), Grenoble (460). Il est aussi en hausse à Clermont-Ferrand (322), Tours (237) ou Nantes (194) ou encore à Strasbourg, où il frôle désormais le seuil d’alerte maximale.

L’annonce de nouveaux départements en zone d’alerte maximale

“Un certain nombre de départements“ va basculer en alerte maximale jeudi 22 octobre a indiqué Gabriel Attal,  porte-parole du gouvernement, lors de son point presse mercredi à l’issue du Conseil des ministres. “Je peux vous dire s’agissant de la conférence de presse de demain, c’est qu’elle verra l’annonce d’un certain nombre de départements qui basculeront en alerte maximale et donc sous couvre-feu pour un certain nombre d’entre eux“, a annoncé le ministre. La liste de ces départements sera dévoilée à 17 heures par Jean Castex, lors de sa conférence de presse.

Dans le viseur, les 28 départements où le taux d’incidence dépasse les 250 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur sept jours. D’autres critères, comme la part des plus de 65 ans positifs, le taux d’occupation des lits de réanimation et la dynamique épidémique, sont pris en compte. Selon les situations, le département entier  ou seulement certaines métropoles pourrait basculer en zone d’alerte maximale et être soumis à un couvre-feu. Certaines agglomérations, notamment Clermont-Ferrand, Nîmes et Foix sont ainsi déjà sur la sellette. Le gouvernement pourrait aussi cibler “préventivement“ des territoires encore sous la cote d’alerte pour leur éviter la bascule. Strasbourg, Tours, Dijon, Nantes, Nice, Toulon, Metz, Nancy ou Orléans remplissent ainsi déjà certains critères.

Un couvre-feu anticipé ?

Mardi, en petit comité, Jean Castex a expliqué devant quelques visiteurs que les chiffres de la propagation du virus vont continuer de se dégrader durant les trois semaines à venir. Et selon le Premier ministre, outre l’extension du couvre-feu à d’autres parties du territoire, il faudra faire démarrer la mesure plus tôt, “19 heures ou même 17 heures“. Pour autant, et même s’il est clair que l’exécutif envisage un nouveau tour de vis, rien n’est encore joué.

Interrogé sur l’éventualité de faire débuter le couvre-feu dès 19 heures dans les territoires concernés, Gabriel Attal a indiqué jeudi matin que les nouvelles restrictions qui doivent être annoncées en fin de journée porteront surtout sur une extension territoriale (et non horaire) du couvre-feu.“Pour ma part, c’est surtout sur la cartographie et les départements qui basculeront que se concentreront les annonces« , a t-il précisé.

Evitera t-on un couvre-feu à Noël ? “Evidemment, c’est pour cela que l’on prend toutes ces mesures“ a indiqué jeudi matin Gabriel Attal. “Notre souhait est que les français puissent fêter Noël en famille“, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

L’annonce de restrictions à venir ?

A l’issue du Conseil des ministres de mercredi, le porte-parole de l’exécutif a par ailleurs indiqué que le gouvernement envisage de proroger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021 inclus pour faire face aux conséquences de l’épidémie de coronavirus. Un projet de loi a d’ores et déjà été présenté en Conseil des ministres le 21 octobre et l’Assemblée nationale siégera exceptionnellement ce samedi et dimanche pour l’examiner  avant une navette au Sénat. Le gouvernement entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d’ouvertures des établissements au moins jusqu’au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.

Prorogation de l’état d’urgence sanitaire: audition de Gérald Darmanin et Olivier Véran @ Assemblée nationale
Oct 22 Jour entier

Jeudi 22 octobre à 10h00,  le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, sont auditionnés par les députés, avant la discussion générale sur le projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, samedi 24 et dimanche 25 octobre.

 

Oct
26
lun
Ouverture d’une conférence sociale à Matignon @ Hôtel de Matignon
Oct 26 Jour entier

Alors que la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 frappe de plein fouet la France, le Premier ministre, Jean Castex, réunit les partenaires sociaux ce lundi à Matignon pour évoquer les conséquences économiques de la pandémie. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et la ministre du Travail Élisabeth Borne seront également présents, en compagnie du secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski.

L’objectif est clair : faire “un point d’étape“ sur les premiers chantiers lancés au ministère du Travail, notamment ceux en réponse à la crise, comme le suivi du plan jeunes, les reconversions professionnelles ou les métiers en tension. Parmi les points qui seront également abordés, la réforme de l’assurance chômage, que l’exécutif avait accepté en juillet de suspendre jusqu’au 1er janvier. Les syndicats comptent en demander à nouveau l’abandon . Celle-ci prévoit un durcissement de quatre à six mois de travail pour ouvrir des droits et une réforme du mode de calcul des allocations.

La réforme des retraites également en ligne de mire

Si l’exécutif refuse de remettre en cause la “philosophie même de cette réforme“, il se dit prêt à en bouger certains paramètres et la question d’un nouveau report “fera l’objet d’un tour de table“, admet Matignon.“ La date du 1er avril 2021 est dans le paysage , confirme un syndicaliste.

Le nouveau calendrier pourrait aussi concerner la réforme des retraites, qui devait normalement revenir dans le débat fin 2020-début 2021. Dans un courrier au Premier ministre le 14 octobre, les cinq leaders syndicaux (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont suggéré au gouvernement d’“annoncer que l’heure n’est pas de remettre à l’ordre du jour le sujet des retraites“. Un point sur lequel le gouvernement botte pour l’instant en touche, mettant en avant la concertation préalable sur le travail des seniors qui va bientôt démarrer.

Des discussions impactées par les récentes décisions pour ralentir l’épidémie

Les discussions devraient être fortement influencées par les conséquences des nouvelles mesures prises pour ralentir l’épidémie, notamment le couvre-feu, instauré dans 54 départements et qui risque de dégrader un peu plus la situation de l’emploi. “On n’est pas dans la situation du 17 juillet où on espérait avoir tous la crise sanitaire derrière nous“,  reconnaît-on à Matignon, à propos de cette première conférence sociale organisée après la nomination de Jean Castex comme chef du gouvernement.

 

Le Sénat américain confirme la juge Amy Coney Barrett à la cour suprême @ Sénat des Etats-Unis
Oct 26 Jour entier

A huit jours de la présidentielle, le Sénat américain se prononce lundi 26 octobre, sur la candidature de la juge Amy Coney Barrett, nommée par Trump à la Cour suprême pour succéder à l’icône progressiste et féministe, Ruth Bader Ginsburg. “Nous voterons lundi prochain pour confirmer la juge Barrett“, a annoncé lors d’un point presse le 20 octobre,  le chef de la chambre haute du Congrès. le sénateur républicain Mitch McConnell.“

La magistrate conservatrice de 48 ans a été désignée le 26 septembre par le président américain, malgré l’opposition des démocrates qui voulaient attendre le verdict des urnes. Trump et ses alliés républicains ayant fait le forcing, pour obtenir l’aval du Sénat, obligatoire en vertu de la Constitution, avant le scrutin du 3 novembre.

Le Sénat américain a franchi jeudi 22 octobre une première étape vers la confirmation de la juge Amy Coney Barrett, lors d’un vote en commission boycotté par les démocrates. Les douze élus républicains de la commission judiciaire de la chambre haute du Congrès ont transmis le dossier de la magistrate à l’ensemble du Sénat avec un avis “favorable”.

Compte-tenu de la majorité républicaine au Sénat américain (53 sièges sur 100), et malgré la défection annoncée de deux sénatrices républicaines, la juge Barrett est quasiment assurée d’être confirmée ce lundi. Elle pourrait prêter serment dans la foulée et rejoindre la Cour suprême à la veille de l’élection.

C’est un grand jour pour l’Amérique“ a tweeté le président des Etats-Unis, Donald Trump, après que le Sénat ait franchi ce premier cap dans la confirmation de la juge Barrett.

Qui est la juge Amy Coney Barrett ?

Après avoir le 27 septembre dernier rendu hommage à la juge Ginsburg qualifiée de “véritable légende américaine“, Trump a présentée Amy Coney Barrett comme l’une “des juristes les plus brillantes et les plus douées de notre pays“. “C’est une femme à la carrière sans précédent, à l’intelligence hors pair, aux références exceptionnelles et à la loyauté indéfectible envers la Constitution“, a déclaré le président américain.

Mais pour les opposants à sa candidature, elle représente l’antithèse même des valeurs progressistes incarnées jusqu’alors par la juge Ginsburg. Fervente catholique, mère de sept enfants et opposée à l’avortement, cette brillante juriste a reconnu lors de ses auditions, que sa foi catholique jouait un rôle important dans sa vie, même si elle a juré  de la tenir à distance dans son travail de juge. Entendue pendant trois jours par la commission judiciaire du Sénat, elle a toutefois refusé de révéler ses positions sur un certain nombre de sujets brûlants, à commencer par le droit à l’avortement.

Pour la sénatrice démocrate Kamala Harris, colistière de Joe Biden, “ce processus de nomination est une honte“. Faisant écho à ses neuf collègues démocrates de la commission judiciaire, la candidate à la vice-présidence des Etats-Unis a donc boudé le vote jeudi.

La nomination du juge Barrett met en péril l’héritage de la juge Ginsburg et les droits pour lesquels elle s’est battue si dur“, a déclaré Mme Harris.“En remplaçant la juge Ruth Bader Ginsburg par quelqu’un qui défait son héritage, le président Trump tente de faire reculer les droits des Américains pour les décennies à venir“, a-t-elle dénoncé. “Chaque Américain doit comprendre qu’avec cette nomination, une justice égale devant la loi est en jeu“