L’agenda politique

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Forum de Paris sur la Paix @ Palais Brongniart
Nov 11 – Nov 12 Jour entier

Les 11 et 12 novembre 2022, se tient au Palais Brongniart, en plein coeur de la capitale, le Forum de Paris sur la Paix, en présence du président français Emmanuel Macron et de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Créé en 2018 à l’initiative de la France, cette 5ème édition rassemblera une nouvelle fois l’ensemble des acteurs de la gouvernance mondiale, pour présenter des solutions, pour une meilleure organisation de la planète.

Une 5e édition autour du thème “Surmonter la multicrise“

Aggravation des dérèglements climatiques, vagues successives de COVID-19, creusement des inégalités et conflits géopolitiques de portée mondiale : le monde traverse une période trouble. Depuis l’attaque de l’Ukraine par la Russie, une grande partie du globe est touchée par les retombées du conflit : une nouvelle crise humanitaire, une inflation galopante, une crise humanitaire et énergétique et, des perturbations économiques et politiques majeures qui créent une grande instabilité.

Dans ce contexte, la 5ème édition du Forum de Paris sur la Paix se concentrera sur le thème  “Surmonter la multicrise“. Les 11 et 12 novembre, les chefs d’état, intervenants et les experts rassemblés travailleront à atténuer ces chocs multiples et les conséquences socio-économiques des crises.

Le programme

Compte tenu des effets profonds et combinés des crises dans le monde sur les populations et la coopération mondiale, le programme se concentrera sur les priorités suivantes :

  • Gérer les répercussions de la multicrise sur les populations ;
  • Coopérer en temps de conflit ;
  • Repenser la globalisation dans un monde polarisé ;
  • Orienter la coopération mondiale vers des sociétés plus vertes et plus durables ;
  • Garantir un monde numérique plus éthique et plus sûr ;
  • Promouvoir des sociétés plus inclusives et plus justes.

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Les intervenants

Cette cinquième édition du Forum de Paris sur la Paix 2022 réunira plusieurs centaines d’intervenants du monde entier : gouvernements locaux et nationaux, représentants d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, ONG, organismes philanthropiques, universités ou encore médias. Parmi ces intervenants, des chefs d’État et de gouvernement. Outre le président français, Emmanuel Macron, sont notamment attendus Alberto Fernandez, président de la République d’Argentine, Gustavo Petro, président de la République de Colombie,  Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, ou encore Denis Sassou N’Guesso, le président congolais.

De nombreux dirigeant(e)s d’organisations internationales seront également présents : Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, David Beasley, directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mathias Cormann, secrétaire général de l’Organisation de Coopération et de développement (OCDE) ou encore Carlo Monticelli, gouverneur de la Banque de développement du Conseil de l’Europe, pour n’en citer que quelques uns.

Vendredi 11 novembre, Emmanuel Macron échangera sur “l’universalisme au défi de la guerre“ avec Alberto Angel Fernandez, président argentin, Edi Rama, Premier ministre albanais, Umaro Sissoco Embalo, président de Guinée-Bissau, Comfort Ero, directrice de l’ONG Crisis Group encore David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) .

La cinquième édition présentera également une grande variété de profils représentant des ONG de toutes tailles, des médias, les universités et la recherche, des entreprises mondiales, les syndicats et les organisations religieuses. Parmi les personnalités annoncées, Brad Smith, président de Microsoft, Nadia Murad, lauréate du prix Nobel de la paix 2018 ou encore, Youssou Ndour, artiste et ancien ministre de la Culture du Sénégal.

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Nov
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Emmanuel Macron : tournée asiatique @ Bali (Indonésie) Bangkok (Thailande)
Nov 14 – Nov 18 Jour entier

Emmanuel Macron s’est envolé dimanche soir pour un long périple en Asie. Le chef de l’État est attendu au sommet du G20 à Bali (Indonésie) puis à celui de l’Apec, le Forum de coopération économique Asie-Pacifique, à Bangkok (Thaïlande), où sa présence illustrera l’ancrage et les ambitions stratégiques de la France en “Indopacifique“. Le président français a érigé en priorité stratégique cette vaste zone allant des côtes est-africaines aux côtes ouest-américaines et où la France compte de nombreux territoires et espaces maritimes. La France y détient la majeure partie de sa zone économique exclusive (ZEE), la deuxième du monde, autour de sept territoires, de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie, où elle compte 1,65 million de ressortissants.

Sommet de l’Apec – Bangkok (Thaïlande) – 17 et 18 novembre

Après le G20, Emmanuel Macron poursuivra sa tournée diplomatique d’une semaine à Bangkok où il assistera jeudi et vendredi au sommet du Forum de coopération économique Asie Pacifique (Apec). Créé en 1989, l’Apec devenu le principal forum économique de la région Asie-Pacifique, réunit 21 pays, de la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie et du Vietnam au Canada, aux États-Unis et au Chili.

Le président de la République y retrouvera son homologue chinois, Xi Jinping, dont la participation cette année à la réunion des dirigeants économiques de l’APEC est un geste important de la diplomatie chinoise au niveau de chef d’Etat envers l’Asie-Pacifique. “Cela démontre pleinement la grande importance que la Chine attache à la coopération économique Asie-Pacifique“, a indiqué  Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.

Emmanuel Macron plaide pour une 3ème voie

C’est la première fois qu’un pays européen est invité dans cette enceinte qui regroupe 21 pays de la région, dont les États-Unis et la Chine. Et avant de s’entretenir avec ses homologues, Emmanuel Macron s’est exprimé à 4 heures cette nuit (11 heures à Bangkok) en anglais, devant un parterre de grands patrons. Maniant tantôt l’humour, tantôt la gravité, le président français a relancé hier les ambitions stratégiques de Paris dans cette partie du monde devenuegrâce à ses voies maritimes majeures, le centre de gravité de l’économie mondiale.

Il a défendu la stratégie indo-pacifique de la France, “une stratégie de l’équilibre“,dans le respect des souverainetés et de libre circulation“, la fameuse troisième voie qui n’impose pas de choisir entre un modèle, qu’il soit américain ou chinois.

Et dit « Non », à l’hégémonie et la confrontation

Emmanuel Macron a également plaidé contre “l’hégémonie“ et la “confrontation et pour la “stabilité“ en Asie-Pacifique. “Nous ne croyons pas dans l’hégémonie, la confrontation. Nous croyons dans la stabilité, nous croyons dans l’innovation“, a-t-il déclaré depuis Bangkok.

Toujours à Bangkok pour le sommet de l’APEC, le chef de l’Etat doit s’entretenir A 14h30, avec le premier ministre cambodgien et président de l’ASEAN, Hun Sen. Il échangera à 15h45 avec le premier ministre papouan-néo-guinéen James Marape et à 16h30 avec le président philippin Ferdinand Marcos Jr. A 20h20, le président aura une audience avec S.M Rama X, Roi de Thaïlande, et S.M la Reine Suthida.

Sommet du G20 – Bali (Indonésie)- 15, 16 et 17 novembre

Les dirigeants du G20 se réunissent mardi et mercredi à Bali en Indonésie, pour la première fois depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février. Avec un grand absent, le président russe Vladimir Poutine qui, après un long suspense, a finalement déclaré forfait. Il a toutefois dépêché sur place son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Paris attend un message clair du “club des 20“ en direction de la Russie, qui doit entrer au plus vite dans “une logique de désescalade“, a expliqué vendredi l’Élysée. Mais les discussions s’annoncent toutefois ardues entre Occidentaux d’un côté et Chine, Inde et pays du Sud de l’autre qui, à l’instar de l’Indonésie, refusent de condamner directement la Russie. Le conflit en Ukraine n’est d’ailleurs pas officiellement au menu du sommet mais entre l’envolée des prix de l’énergie et des produits alimentaires et les craintes d’escalade nucléaire, il sera au centre des préoccupations.

Bali : le programme au G20

Arrivé lundi en fin d’après-midi à Bali, Emmanuel Macron dînera avec 6 chefs d’Etat : les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, argentin Alberto Fernandez, mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, ainsi que les dirigeants de trois pays non-membres du G20, les présidents rwandais Paul Kagamé, sénégalais Macky Sall et le premier ministre cambodgien Hun Sen. Mardi matin, le président français s’entretiendra avec le président chinois Xi Jinping. Il aura aussi des rencontres bilatérales avec le président indonésien Joko Widodo ainsi que les Premiers ministres indien Narendra Modi et australien Anthony Albanese.

Mardi 15 novembre, le président français s’entretiendra avec son homologue chinois Xi Jinping à 8h15 (heure locale, -7 heures en France), puis avec les présidents, turc Recep Tayyip Erdogan à 16h10 et indonésien Joko Widodo à 17h15. Il participera à une réunion de travail Union européenne/Union Africaine sur la question des engrais avec ses homologues Paul Kagame, Macky Sall, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva et le président du groupe de la Banque mondiale David Malpass. Au programme de la journée également, deux sessions de travail : l’une sur la sécurité alimentaire et énergétique (9h30) et l’autre sur la santé (14 heures).

Toujours à Bali, le président s’entretiendra ce mercredi avec le premier ministre singapourien Lee Hsien Loong (11h30 – heure locale), avec le premier ministre indien Narendra Modi (midi) et avec le premier ministre australien Anthony Albanese (15h15). Au programme également : une session de travail sur la transformation digitale à 13h30, la cérémonie officielle de clôture du sommet à 14h50 et une conférence de presse du président français à 17h30.

 

Lopmi : examen à l’Assemblée du projet de loi @ Assemblée nationale
Nov 14 – Nov 17 Jour entier

Après le Sénat, l’Assemblée nationale s’empare à partir de ce lundi 14 novembre et jusqu’au jeudi 17 novembre, du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi). Un texte jugé trop “sécuritaire“ par la gauche, mais qui pourrait convaincre la droite.

Ce projet de loi est le premier des deux grands textes que le ministre de l’Intérieur doit défendre cette année, avant son projet de loi immigration, attendu pour début 2023. Présentée par Emmanuel Macron en début d’année, il s’inscrit dans le sillage du Beauvau de la sécurité. Plus connu  sous l’acronyme “Lopmi“, il fixe les objectifs et les dépenses et investissements de la place Beauvau pour les cinq années à venir, de 2023 à 2027.

La LOPMI prévoit un effort financier de 15 milliards d’euros d’ici 2027, dont près de huit milliards consacrés à la cyberdélinquance et à la cybercriminalité. Le projet de loi permettra ainsi de saisir des actifs numériques, comme les cryptomonnaies, ou de mieux indemniser les victimes de cyberattaques. Côté terrain, 8500 postes de policiers et gendarmes seront créés dont “3000 dès 2023“, avait annoncé Elisabeth Borne début septembre.

Une adoption à une large majorité au Sénat

La chambre haute, à majorité de droite, a largement adopté ce texte régalien par 307 voix contre 27 en première lecture. Seuls les groupes CRCE (majoritairement composé de communistes) et le groupe écologiste ont voté contre. Lors des discussions au Palais du Luxembourg, les sénateurs ont ajouté des dispositions concernant les refus d’obtempérer, la lutte contre les rodéos urbains ou le durcissement des sanctions en cas de violences faites aux élus. Autant dire que le gouvernement et la majorité ne seraient pas contre réitérer le même exploit à l’Assemblée. Ils y croient d’autant plus que la partie asile et immigration, beaucoup moins consensuelle, a été sortie du projet de loi pour faire l’objet d’un texte à part.

Dans le détail, les sénateurs ont alourdi les peines encourues pour les violences faites aux élus, les rodéos urbains et les refus d’obtempérer, ce dernier point promet des débats intenses, alors que depuis le début de l’année douze personnes sont décédées après des tirs de la police lors de refus d’obtempérer. Autre point chaud potentiel : alors que la classe politique s’est divisée sur l’accueil de l’Ocean Viking avec 230 migrants à bord, la feuille de route annexée au projet de loi évoque le renforcement des prérogatives des garde-frontières de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières. Enfin, la très controversée réforme de la police judiciaire est également abordée dans cette annexe. Elle s’est déjà invitée dans les échanges au Sénat.

L’exécutif plutôt confiant

Il y a maintenant plus d’une semaine, et après des débats “très corrects“ selon son rapporteur Florent Boudié (Renaissance), le a texte été adopté en commission des lois avec le vote favorable des députés Républicains et l’abstention du Rassemblement national. Un résultat qui laisse espérer une issue positive en séance publique au Palais Bourbon, où près de 1250 amendements seront discutés.

Un quasi blanc-seing des groupes de droite

Privé de majorité absolue, l’exécutif se tournera plutôt vers la droite pour faire passer un texte qui est jugé “opportun et bienvenu“ par le député Les Républicains (LR). “Il y a eu un vrai travail de fond avec tous les groupes parlementaires qui a permis d’enrichir le projet“, se félicite-t-on dans l’entourage du ministre de l’Intérieur. Les députés du groupe Les Républicains semblent partir avec un avis positif sur les mesures envisagées. “A priori, ce texte va dans le bon sens“, confirme le député LR Éric Ciotti, qui annonce que si le projet de loi “n’est pas dénaturé“, les élus de son groupe ont de grandes chances de le voter. 

Côté RN également, l’accueil est aussi plutôt favorable. “Renforcer les moyens de cybersécurité, pourquoi pas, créer de nouvelles brigades, nous sommes pour, en revanche, la départementalisation de la police, nous y sommes plutôt défavorables“, déclare la députée RN Edwige Diaz. Et d’ajouter que si la loi “peut améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre“, les parlementaires de son groupe ne s’y “opposeront pas“.

Les oppositions de gauche en alerte

Si tous les parlementaires ou presque soutiennent une augmentation des moyens pour les forces de l’ordre, leur fléchage suscite interrogations, voire antagonismes avec une partie de la gauche. Les trois groupes se préparent à voter majoritairement contre le texte. “Les priorités affichées ne vont pas dans le bon sens“, insiste le député LFI Ugo Bernalicis, dont le groupe a prévu de déposer une motion de rejet préalable. “L’objectif est de mettre 30% de +bleu+ en plus sur le terrain, en poursuivant la militarisation des services de police“, critique-t-il.

“C’est un texte dans la directe lignée des lois sécuritaires des dernières années“, déplore pour sa part la députée communiste, Elsa Faucillon. “C’est très éloigné de la vision que nous avons du ministère en tant qu’institution au service du public“, abonde l’écologiste Sandra Regol. Leurs alliés socialistes partent d’une position moins hostile, les sénateurs PS ont voté en faveur du projet de loi. Mais ils ont une série de griefs : “il n’y a rien sur la police de proximité, la prévention de la délinquance, la police municipale“, énumère le député Roger Vicot, pour qui la “vision de la police“ offerte “pose problème“.

Quant aux députés socialistes, malgré le vote favorable des sénateurs de leur camp, ils semblent plus que réticents à aller dans le sens de l’exécutif. “Nous avons encore des désaccords sur des questions de fond“ explique Boris Vallaud, président du groupe, précisant qu’à ce stade, le vote “pour“ n’est “pas l’hypothèse principale“.

Rencontre Biden- Xi-Ji- Ping en marge du G20 @ Bali
Nov 14 Jour entier

Joe Biden rencontrera son homologue chinois Xi Jinping ce lundi 14 novembre, en amont du sommet du G20 qui se tient du 15 au 17 novembre en Indonésie. Il s’agira de leur premier entretien en face-à-face depuis l’élection du président américain. Les deux hommes se sont rencontrés avant l’entrée en fonction de Biden et se sont parlé par téléphone à plusieurs reprises au cours des 22 derniers mois, mais la pandémie de Covid-19 et l’aversion de Xi pour les voyages à l’étranger les ont empêchés de se rencontrer en personne.

Cet entretien intervient également après la reconduction de Xi Jinping, le mois dernier, pour un troisième mandat historique à la tête du Parti communiste chinois, lui assurant une réélection comme président en mars 2023.

MISE A JOUR 14.11.2022 – 13H

Joe Biden et Xi Jinping se disent “prêts au dialogue“ en marge du G20.

Lors de leur premier tête-à-tête à Bali, le président américain a dit vouloir “éviter que la compétition se transforme en conflit“ et son homologue a prôné un dialogue “sincère“.

Maintenir les lignes de communication

Certains prédisent d’ores et déjà un échec de la rencontre, tant les relations entre les deux pays se sont détériorées. Cette dernière intervient en effet alors que les tensions entre les gouvernements américain et chinois se sont multipliées sur des questions telles que la politique commerciale, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’approche de la Chine à Taiwan.

Les dirigeants discuteront des efforts pour maintenir et approfondir les lignes de communication“, a déclaré à ce titre la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, dans un communiqué. Sont notamment ciblées par les américains, les questions relatives au climat, à la lutte contre le trafic de stupéfiants et à la santé. Washington a aussi l’espoir que les deux rivaux arrivent à “gérer de manière responsable la concurrence et à travailler ensemble là où nos intérêts s’alignent“, a précisé Me Jean-Pierre.

La politique américaine de la Chine est cohérente et claire. Nous sommes attachés au respect mutuel, à la coexistence pacifique et à la coopération gagnant-gagnant avec les États-Unis. Dans le même temps, nous défendrons fermement nos intérêts de souveraineté, de sécurité et de développement“, a déclaré de son côté, jeudi, Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Définir les “lignes rouges“ respectives

Joe Biden et Xi Jinping vont évoquer une série de sujets internationaux et régionaux, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, sans mentionner explicitement le sort de Taïwan, la plus forte source de tension entre les deux pays. “Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c’est déterminer le type de lignes rouges“ mutuelles à ne pas franchir, a déclaré mercredi Joe Biden. “La doctrine sur Taïwan n’a pas du tout changé“, a assuré le président américain, en évitant de reformuler des précédents propos qui avaient irrité Pékin, selon lesquels l’armée américaine défendrait Taïwan si l’île était attaquée.

Ce que les États-Unis doivent faire, c’est arrêter de tromper, de déformer et d’évider le principe d’une seule Chine, respecter strictement les normes fondamentales des relations internationales, y compris le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des autres pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays“, a affirmé pour sa part, Zhao Lijian.

Autre sujet de tension : la Russie, alors que Joe Biden voudrait que la Chine prenne ses distances avec Moscou. Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a estimé jeudi lors d’une conférence de presse que la Chine avait émis un signal “positif “  en se prononçant récemment contre l’utilisation et la menace d’utilisation d’armes nucléaires. Et ce après que la Russie a agité cette menace concernant l’Ukraine.“Nous n’avons pas non plus vu d’effort généralisé (de Pékin) pour contourner ou saper le régime de sanctions“ imposé à la Russie par les Occidentaux, s’est félicité le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis.

La Corée du Nord figurera également à l’agenda de la rencontre. À l’heure où Pyongyang multiplie les tirs de missile, Washington souhaiterait en effet que Pékin use de son influence sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Autre source de frictions qui devrait être évoquée : le récent durcissement par les États-Unis de leurs contrôles à l’exportation, censé compliquer le développement par la Chine de semi-conducteurs de pointe, et très critiqué par Pékin.

Pas de résultats concrets attendus

Je ne pense pas qu’il faille attendre des résultats concrets et spécifiques de cette réunion, a averti Jake Sullivan, insistant plutôt sur l’importance d’un échange face à face, alors que chacun des deux dirigeants vient de marquer une étape politique importante. Le haut responsable de l’administration américaine a déclaré qu’il n’y aurait pas de déclaration conjointe de la réunion entre Biden et Xi, et qu’il n’y avait aucune attente d’accords spécifiques. “Je m’attends à ce que le président soit honnête sur un certain nombre de nos préoccupations, y compris les activités de la RPC (République populaire de Chine) qui menacent la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan, ainsi que nos préoccupations de longue date concernant les violations des droits de l’homme“, a t-il déclaré.

Nov
15
mar
Sommet du G20 à Bali @ Nusa Dua
Nov 15 – Nov 16 Jour entier

Les chefs d’Etat et de gouvernement des plus grandes économies mondiales se retrouvent mardi 15 novembre et mercredi 16 novembre sur l’île indonésienne de Bali pour un sommet du G20 sous présidence indonésienne, assombri par la guerre en Ukraine.

Le G20 est un forum intergouvernemental qui regroupe les plus grandes économies mondiales. Ses membres sont l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Union européenne. L’Espagne y participe également, avec le statut d’invité permanent.

Priorités

Dans le cadre du sommet placé sous la devise “Se rétablir ensemble, se rétablir plus solidement“, les dirigeants du G20 aborderont, entre autres sujets, les trois priorités mises en avant par la présidence indonésienne, à savoir l’architecture de la santé mondiale, la transformation de l’économie numérique et la transition énergétique, comme stratégie de sortie globale pour soutenir la reprise mondiale. Jakarta espérait recentrer le sommet sur la coopération internationale pour favoriser la reprise économique après le choc de la pandémie de Covid. Mais l’offensive russe en Ukraine déclenchée en février a bouleversé la donne, replaçant les enjeux géopolitiques et sécuritaires au centre de la scène.

La sécurité alimentaire au premier plan

La première des préoccupations de ce G20 de Bali , est à n’en pas douter l’insécurité alimentaire qui frappe durement les pays du Sud, plus vulnérables. La Russie et l’Ukraine comptent en effet parmi les premiers producteurs au monde d’orge, de maïs et de tournesol pour ne prendre que quelques exemples, et la guerre déclenchée le 24 février dernier par Poutine a complètement déstabilisé ces marchés, renchérissant considérablement les cours de ces matières premières agricoles. Ce qui a alimenté une inflation qui n’épargne désormais aucun pays. Pour répondre à cette crise alimentaire, un accord a été signé sous l’égide des Nations unies pour permettre à l’Ukraine d’exporter ses céréales, mais il est aujourd’hui menacé par Moscou qui refuse de le reconduire au-delà du 19 novembre, c’est-à-dire d’ici la fin de la semaine. C’est à ces problèmes que doit faire face en priorité le G20.

L’accélération d’une transition énergétique équitable

La transition énergétique est un des autres enjeux de ce sommet. Alors qu’aucun des pays du G20 n’est sur la bonne trajectoire de décarbonation, une réunion des ministres de l’Energie du G20 s’est achevée vendredi 11 novembre, sans communiqué conjoint à cause de “désaccords“, mais avec un engagement des grandes économies pour accélérer une transition énergétique “équitable“, selon l’Indonésie qui préside le groupe des 20 cette année. Cette dernière a finalement proposé aux pays membres le “Bali Compact“, document non contraignant et détaillant les mesures nécessaires pour parvenir à un objectif de zéro émission. Tout reste donc à parachever lors du sommet.

Faire face aux futures pandémies

C’est l’un des autres enjeux de ce G20. En amont du sommet, les grandes économies du G20 ont dores et déjà annoncé ce dimanche 13 novembre le lancement d’un fonds d’1,4 milliard de dollars pour mieux se préparer face à de futures pandémies. L’Indonésie, juge quant à elle cette somme insuffisante, estimant qu’il faudrait près de 31 milliards de dollars pour cela. Le fonds sera utilisé pour tenter de réparer les systèmes de santé et combler les déficits budgétaires sur les cinq années suivantes, causés par la pandémie de Covid-19.

Dirigeants attendus

Une vingtaine de dirigeants mondiaux sont attendus à Nusa Dua, petite localité située sur la péninsule de Bukit, dans le sud de l’île de Bali. Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres participera au sommet en tant qu’observateur.

Les européens

Parmi les participants de ce 17ème sommet du groupe des Vingt, le président français Emmanuel Macron qui rencontrera le président chinois Xi Jinping, le chancelier allemand Olaf Scholz, ainsi que la présidente du Conseil italien Georgia Meloni et Rishi Sunak, le nouveau Premier ministre britannique, qui participeront tous deux à leur premier G20. Le nouveau locataire de Downing street rencontrera notamment Joe Biden. L’Espagne sera représenté par son Premier ministre Pedro Sanchez. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel renforceront la présence européenne au sommet.

Emmanuel Macron arrive en fin d’après-midi à Bali  Le président français organise ce soir un dîner avec 6 chefs d’Etat (Mexique, Cambodge, Argentine, Sénégal, Rwanda et Afrique du Sud). Demain, il aura un entretien bilatéral avec le chinois Xi Jinping. Il rencontrera aussi l’indien Narendra Modi, l’indonésien Joko Widodo et l’australien Anthony Albanese. Quant à Bruno Le Maire, aussi à Bali, il a rencontré cette nuit son homologue de Washington, Janet Yellen. Au menu de la rencontre, le sujet de l’inflation, et le plan d’aide aux entreprises américaines qui déplaît fortement à l’Europe.

Les États-Unis et Chine

Le président américain, Joe Biden et son homologue chinois, Xi-Jinping se rencontreront lundi 14 novembre, en marge du sommet du G20. Un premier face-à-face entre les deux hommes depuis qu’ils sont à la tête de leurs pays respectifs. “Les dirigeants discuteront des efforts pour maintenir et approfondir les lignes de communication“, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. “Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c’est déterminer le type de lignes rouges“ mutuelles à ne pas franchir, a précisé pour sa part, mercredi, Joe Biden.

Le sommet du G20 est un retour en fanfare sur la scène diplomatique pour Xi Jinping qui entame un troisième mandat à la tête de la deuxième plus grande économie mondiale. Outre un entretien avec son homologue américain, il doit aussi rencontrer le président français Emmanuel Macron, moins de deux semaines après avoir accueilli le chancelier allemand à Pékin.

La Russie et l’Ukraine

Le président russe, Vladimir Poutine, ne se rendra pas au G20 à Bali. Je peux confirmer que Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères, va diriger la délégation russe au G20“, a déclaré à l’AFP Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l’ambassade de Russie en Indonésie. “Le programme du président Poutine est encore en cours d’élaboration, il pourrait participer virtuellement“, a-t-elle ajouté.

Cette annonce intervient après plusieurs mois d’incertitude sur la venue du président russe au sommet du G20. L’Indonésie a subi de fortes pressions de la part des Occidentaux pour exclure la Russie du sommet du G20 en réponse à la guerre en Ukraine. Mais le pays d’Asie du Sud-Est, qui privilégie une diplomatie indépendante des grands blocs, a résisté en mettant en avant que le pays hôte d’un tel sommet se devait de rester neutre. En contrepartie, le président ukrainien, dont le pays n’est pas membre du G20, participera au sommet virtuellement à l’invitation de l’Indonésie. Il devrait appeler les grandes puissances à renforcer leur réponse face à l’invasion de son pays par la Russie.

L’Inde

Habitué du sommet du G20, le Premier indien, Narendra Modi, fera le déplacement.  Il s’entretiendra avec de nombreux dirigeants, dont l’américain Joe Biden,  le français Emmanuel Macron et le britannique Rishi Sunak, premier dirigeant du Royaume-Uni d’origine indienne. A noter que l’Indonésie passera le relais de la présidence du G20, à l’Inde.

Les autres pays représentés

Le Canada, l’Australie et le Japon seront représentés par leurs Premiers ministres respectifs Justin Trudeau, Anthony Albanese et Fumio Kishida. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol sera lui aussi à Bali, malgré les tensions avec la Corée du Nord.

Le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan fera également le déplacement ainsi que le chef d’Etat du seul pays africain représenté lors du sommet, l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa.Le Brésil dont le nouveau président Lula ne prendra ses fonctions qu’au 1er janvier, sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Carlos Franca. Le président sortant Jair Bolsonaro ayant décidé de ne pas faire le voyage après sa défaite aux élections.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane, représentera l’Arabie saoudite. Le président des Emirats arabes unis Mohammed ben Zayed Al Nahyane, “MBZ“, dont le pays n’est pas membre du G20, sera également présent, mais en tant qu’invité. Le Mexique quant à lui envoie son chef de la diplomatie Marcelo Ebrard, tandis que le président argentin Alberto Fernandez mènera la délégation de Buenos Aires.

Réforme de l’assurance chômage : examen et vote du texte de la CMP @ Assemblée nationale
Nov 15 – Nov 17 Jour entier

Après plus d’un mois de discussion, députés et sénateurs ont trouvé un compromis, mercredi 9 novembre en Commission Mixte Paritaire (CMP), sur le projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Le texte du gouvernement qui réforme l’assurance chômage doit maintenant être voté par les deux chambres au cours de la semaine. Ce mardi 15 novembre à 17h, les députés procèderont à l’examen du texte issu de la CMP sur le projet de loi. Ce sera ensuite au tour du Sénat de se prononcer, jeudi 17 novembre à 10h30.

Un durcissement du texte

Députés et sénateurs se sont accordés en CMP sur un durcissement du texte, notamment sur les conditions d’accès aux indemnités chômage pour les personnes en CDD qui refuseraient plusieurs CDI. “Dialoguer et construire ensemble, c’est pouvoir agir pour le plein emploi“, s’est félicitée la Première ministre Elisabeth Borne à l’issue de la Commission Mixte Paritaire.

Le revirement du gouvernement concernant les refus successifs de CDI

Les sénateurs avaient ajouté en commission la suppression des allocations chômage pour une personne en CDD qui refuserait trois CDI sur un même poste ou emploi similaire, et ce dès le premier refus de CDI pour les personnes en intérim. Deux points que refusait le gouvernement. L’exécutif a finalement lâché sur ce point, acceptant au passage à la demande des sénateurs, de durcir encore les conditions pour les CDD. Concrètement, deux refus en un an d’un CDI après un CDD ou un contrat d’intérim sur le même poste, le même lieu et au moins la même rémunération, entraîneront la perte de l’indemnisation chômage.

L’abandon de poste assimilé à une démission

Le projet de loi prévoit également que l’abandon de poste sans motif légitime par un salarié entraînera pour lui une absence d’indemnisation chômage. Une mesure proposée par Les Républicains à l’Assemblée qui avait été reprise par Olivier Dussopt. Un garde-fou est prévu pour prévoir des recours si l’abandon vient de raisons jugées légitimes (santé, sécurité du salarié menacée).

La réintroduction du paritarisme dans la gestion du régime

L’accord trouvé en CMP ne se limite pas aux refus de CDI. Les sénateurs estiment avoir été entendus sur l’article 1er.Le texte réintroduit en effet le paritarisme dans la gestion de l’assurance chômage en remettant les partenaires autour de la table“, souligne la co-rapporteure du texte, la sénatrice LR Frédérique Puissat.

La prolongation des règles actuelle d’indemnisation

Le texte prolonge dans un premier temps les règles actuelles d’indemnisation de l’assurance-chômage jusqu’au 31 décembre 2023. Il permet surtout au gouvernement de modifier par décret ces règles, afin que celles-ci puissent varier en fonction de la conjoncture économique. Le ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, avait expliqué devant les députés en septembre dernier qu’il voulait “faire en sorte que lorsque la conjoncture est très bonne, les règles soient plus incitatives et à l’inverse, lorsque la croissance ralentit, que les protections soient plus fortes“.

Les sénateurs lâchent sur le bonus-malus sur les contrats courts

Dans le compromis entre les deux chambres, les sénateurs ont lâché sur le bonus-malus en cas d’excès de contrats courts, qu’ils avaient assoupli pour les entreprises. “Nous l’avions vidé (de sa substance). Il est finalement resté dans la version de l’Assemblée, c’est-à-dire avec une période de mise en place qui est une période d’observation“, explique Frédérique Puissat.

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Trump officialise sa candidature @ Mar-a-lago
Nov 15 Jour entier

MISE A JOUR 16 nov. 2022

Donald Trump officialise sa candidature à l’élection présidentielle de 2024

Le président américain Donald J. Trump, dont la présidence historiquement controversée a secoué les piliers des institutions démocratiques du pays, a déclaré mardi soir son intention de briguer à nouveau la Maison Blanche en 2024, ignorant les appels des républicains qui avertissent que son influence continue sur le parti est en grande partie responsable de sa performance plus faible que prévu lors des élections de mi-mandat.

Une annonce inhabituellement précoce, qui a été motivée en partie par le calcul selon lequel une candidature officielle pourrait l’aider à se protéger de multiples enquêtes sur ses tentatives de s’accrocher au pouvoir après sa défaite de 2020, qui a conduit à l’attaque meurtrière de la foule par ses partisans contre le Capitole en 2021.

 

L’ancien président américain Donald Trump, que toutes les rumeurs disaient prêt à se lancer une nouvelle fois dans la course à la Maison-Blanche, déclarera mardi qu’il est “candidat à l’élection“ de 2024, a confirmé vendredi un de ses proches conseillers. Le magnat de l’immobilier avait jusque-là laissé entendre qu’il pourrait se présenter, promettant qu’il ferait depuis sa résidence de Floride, Mar-a-Lago, une “grande annonce“.

Et ce sera une annonce très professionnelle, très soignée“, a déclaré son conseiller Jason Miller sur War Room, le podcast de Steve Bannon, autre proche de Donald Trump. Le républicain de 76 ans juge que la question de sa candidature “ne se pose même pas“, a expliqué M. Miller, disant lui avoir parlé plus tôt dans la journée. “Bien sûr que je me présente. Je vais le faire, et je veux m’assurer que les gens savent que je suis gonflé à bloc et que nous devons remettre le pays sur les rails“, lui aurait assuré Donald Trump. Et, hasard du calendrier ou pas, mardi sera aussi le jour de la sortie des mémoires d’un autre concurrent possible de Donald Trump, son ancien vice-président Mike Pence.

La candidature de Donald Trump, si elle est confirmée, serait sa troisième à la Maison-Blanche. Mais même si son influence sur le parti républicain reste indéniable, il sort fragilisé des élections de mi-mandat de mardi dernier, lors desquelles nombre de ses lieutenants ont déçu. La vague conservatrice tant espérée par ses soutiens n’a pas déferlé et, même si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, les démocrates semblent avoir réussi à limiter la casse.

Nov
16
mer
Déclaration du Gouvernement sur la politique énergétique de la France, suivie d’un débat @ Assemblée nationale
Nov 16 Jour entier

Mercredi 16 novembre à 17 heures, le Gouvernement fera une déclaration devant l’Assemblée nationale sur la politique énergétique de la France,  suivie d’un débat sans vote, en application de l‘article 50-1 de la Constitution. L’exécutif s’était prêté au même exercice devant le Sénat, le 12 octobre dernier.

 

 

Nov
21
lun
Présidence Les Républicains : débat télévisé sur LCI @ Studios LCI
Nov 21 Jour entier

Ils sont trois sur la ligne de départ : Eric Ciotti, député des Alpes maritimes, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et, Aurélien Pradié, député du Lot. Tous trois espèrent prendre la présidence des Républicains (LR), dont le premier tour est prévu les 3 et 4 décembre prochains. Pour départager les prétendants, LCI organise le seul et unique débat avant le scrutin ce lundi 21 novembre sur le canal 26. La soirée débutera à 19h50, et les trois hommes débattront à partir de 20h30.

Qui sont les trois candidats ?

Éric Ciotti

Le député des Alpes-Maritimes, 56 ans, finaliste de la primaire de LR pour la présidentielle, a été le premier à se lancer, le 26 juillet. Sous le slogan “La droite au cœur“, le patron de la fédération des Alpes-Maritimes porte un discours musclé sur la sécurité et l’immigration. Vantant sa fidélité au RPR puis à LR, il promet “une thérapie de choc“ pour une droite qui “s’assume“ et “ne cède pas au politiquement correct“. Il a l’avantage d’être la personnalité politique la plus identifiée, tout en étant également perçue comme la plus clivante.

Le député s’entoure et fait de la candidature de Laurent Wauquiez à la présidentielle de 2027 un argument central de sa campagne. “Si je suis élu, je réunirai un congrès dès le 1er trimestre 2023 pour réformer les statuts du parti, visant à supprimer les primaires internes“, prévient-il, en se démarquant de ses rivaux sur certains sujets, comme les retraites (il est favorable à une mesure d’âge) ou le renforcement des centres de rétention pour lutter contre l’immigration clandestine.

Bruno Retailleau

Patron des sénateurs Les Républicains, le Vendéen de 61 ans représente l’aile conservatrice et libérale du parti. Fort de son expérience du compromis au Sénat où il préside le groupe LR, il fait valoir sa capacité à “rassembler sur des convictions fortes“. Mais, il promet aussi de “tout changer“ pour “créer un nouveau parti“. Alors qu’il n’a pas hésité à prôner la rupture avec Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau espère se démarquer en vantant sa “liberté de tout changer et faire l’inventaire des erreurs passées“. Depuis sa déclaration de candidature début septembre, il a engrangé les soutiens, de Gérard Larcher à François Fillon en passant par François-Xavier Bellamy.  Il plaide pour “plus de sécurité, moins d’impôts et d’immigration“ et ne ferme pas sa porte aux électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, dont certains sont d’anciens sympathisants des Républicains.

Aurélien Pradié

Âgé de 36 ans, Aurélien Pradié fait figure de challenger.  Celui qui représente la “jeune garde“ du parti, se pose en candidat du “renouvellement“ et d’un “espoir nouveau“. Il s’engage à changer LR comme d’autres partis l’ont déjà fait. “Je porte une envie d’aller de l’avant et de ne pas rejouer éternellement les matchs du passé“, assure-t-il. Le numéro des Républicains a le soutien de plusieurs jeunes députés de LR, Julien Dive, Pierre-Henri Dumont ou Raphaël Schellenberger. Il est par ailleurs réputé proche de Xavier Bertrand.

Héraut de la “droite sociale“ et “populaire“, engagé sur les questions de handicap et de violences faites aux femmes, il est parfois jugé trop à gauche dans son propre camp. Autre difficulté : son discours acéré lui a créé des inimitiés dans son propre camp.

Nov
22
mar
104ème congrès des maires de France @ Palais des sports
Nov 22 Jour entier

L’Association des Maires de France tient, du 22 au 24 novembre 2022, le 104e Congrès des maires et présidents d’intercommunalité de France. Plus de 10 000 élus locaux sont attendus au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, précédé le 21 novembre par la Réunion des élus des Outre-mer. Le fil rouge de cet évènement portera sur “le pouvoir d’agir, la capacité des élus locaux à agir au service des citoyens, avec efficacité au quotidien“, annonce l’AMF sur son site.

L’inflation, l’augmentation des dépenses de personnel, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, ainsi que les hausses du prix de l’énergie et des taux d’intérêts augmentent les coûts pesant sur les budgets locaux. S’ajoutent les restrictions des marges de manoeuvre des communes et des EPCI depuis la baisse et le gel de la DGF et la suppression de fiscalité locale. Dans ce contexte de crise économique et de restrictions des moyens, le débat finances reviendra sur les perspectives financières du bloc communal.

Le débat dédié à l’organisation territoriale permettra d’échanger sur la nécessité de construire un modèle intercommunal adapté à chaque territoire. Développement économique, transition écologique et énergétique, renforcement des politiques de l’habitat, d’accès à la santé, … autant de domaines d’action qui reposent en partie sur l’action des intercommunalités.

Le débat “environnement“ reviendra sur les rôles relatifs et complémentaires pour l’État et les communes dans l’élaboration et la réalisation de la planification écologique et la gouvernance pour y parvenir. Enfin, le débat ruralité abordera sous un angle pratique les outils et les solutions permettant de dynamiser les communes rurales.

Le programme des 3 jours

Congres AMF Programme

Macron au chevet des maires

Emmanuel Macron se rendra ce mercredi, à 14 heures au Congrès des maires de France, accompagné d’une délégation de ministres. Mais il ne prononcera de discours, comme il l’avait fait en 2017, 2019 et 2021. A la palabre, le chef de l’état a préféré s’afficher cette année aux côtés des élus de terrain : il a prévu une déambulation de plusieurs heures au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Quelques centaines de maires seront ensuite reçus à l’Elysée pour une réception à partir de 17h30, durant laquelle il prend la parole à 20 heures.

Les relations entre le président et les élus locaux sont en dents de scie, depuis le premier quinquennat. Un réchauffement se fait toutefois jour. Après avoir accepté de se rendre au lancement du CNR, le Conseil National de Refondation de l’exécutif, les associations d’élus semblent opter pour un réchauffement des relations avec ce dernier. Le Président de l’AMF, David Lisnard, applaudissait d’ailleurs mercredi dernier dans Les Echos  “le changement radical de discours chez le président de la République“ sur la décentralisation, évoquant sa prise de parole en Mayenne le 10 octobre. Emmanuel Macron avait alors annoncé qu’il voulait ouvrir un nouveau “chapitre de la vraie décentralisation“.

Cependant, M. Lisnard dit attendre des actes de la part d’un gouvernement qui reste, d’après lui, “sur une approche paternaliste, très centralisatrice et archaïque“. Les relations restent notamment tendues sur les questions financières. Emmanuel Macron souhaite parler de transition écologique avec les maires, mais ceux-ci pourraient surtout l’interpeller sur l’inflation et l’explosion des dépenses énergétiques, ou encore sur la perte de marges de manœuvres budgétaires des exécutifs locaux. A tout cela s’ajoute la volonté gouvernementale d’encadrer les dépenses des collectivités, qui hérisse les sénateurs.

Plusieurs ministres se sont donc employés ces derniers jours à mettre un peu de liquide dans les rouages, à l’instar du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu — qui annonçait hier dans le JDD une rallonge d’un milliard d’euros de prêts verts pour aider les collectivités à financer leur transition – ou de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales Caroline Cayeux, qui dévoilait hier également dans Le Parisien le déblocage d’“a minima“ 5 milliards d’euros pour le deuxième volet du programme “Action, cœur de ville“ pour les villes moyennes.

Le grand malaise des maires

Alors que la liste des difficultés s’alourdit, les maires ont beaucoup de mal à cacher leur exaspération, même s’ils abordent ce 104ème congrès dans un esprit constructif. Comme le souligne leur président, le maire de Cannes, David Lisnard, ils appréhendent les secousses sociales, économiques et internationales dans la vie quotidienne de leurs administrés. D’autant que sur le plan budgétaire, ils jugent aussi les perspectives de plus en plus moroses. En cette fin d’année, les maires sont donc contraints de faire des choix.

Décroissance régulière de la dotation globale de fonctionnement, absorption de nouvelles compétences, inflation des prix, hausse des coûts des services (restauration scolaire, etc.), décalages de chantiers (voirie et bâtiments), hausse régulière du fonds de péréquation intercommunal pesant sur les communes les plus riches, inflation des normes techniques et administratives imposant aux communes de trouver de nouvelles ressources financières, revalorisation des salaires de la fonction publique… Autant de motifs qui posent question et qui interrogent les élus. Comment notamment maintenir une qualité des services, alors que les hausses des tarifs du gaz et de l’électricité explosent. Face à ce dilemme, l’Élysée promet pour sa part un État “aménageur et accompagnateur“, et prêt à travailler dans l’esprit du nouveau Conseil National de Refondation (CNR).