L’agenda politique

Mai
3
mer
Le Conseil constitutionnel se prononce sur la 2ème version du RIP @ Conseil constitutionnel
Mai 3 Jour entier

Le Conseil constitutionnel rendra ce mercredi sa réponse concernant la seconde demande de référendum d’initiative partagée (RIP) portée par les parlementaires de gauche. Déposée à la veille de la validation partielle de la réforme des retraites, cette demande de RIP vise à limiter l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Une première version a été invalidée par les Sages le 14 avril dernier au motif qu’elle ne répondait aux critères fixés par la Constitution. Conscients de la faiblesse juridique de leur demande initiale, les sénateurs de gauche avaient alors déposé, avant même son rejet, une seconde proposition.

C’est le même texte“ que la première demande“, avait précisé lors de son dépôt le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner. Mais complété par un 2e article “qui crée un élément de réforme: une recette fiscale liée aux ressources du capital, pour sécuriser le financement de la retraite par répartition“. En ajoutant cet article additionnel, les parlementaires de gauche souhaitaient ainsi rentrer dans les clous du Conseil constitutionnel. Au sens de l’article 11 de la Constitution, le référendum doit en effet porter sur “des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent“.

Des chances de “feu vert“ limitées

Reste que pour nombre de constitutionnalistes, l’ajout de ce 2ème article ne changera pas nécessairement la donne. Pour Mathilde Heitzmann-Patin, professeur de droit public à l’université du Mans, cette deuxième version n’a pas forcément plus de chances d’aboutir. “ Il semble que le nouveau projet ne remplisse pas les critères, au sens de la jurisprudence du Conseil“, alerte t-elle. Et d’expliquer :  » Le Conseil insiste sur le fait qu’il faille une réforme.“ Or dans une précédente décision, les Sages ont estimé que “la création d’une nouvelle taxe n’était pas une modification suffisante pour remplir le critère de réforme.

 

Mai
4
jeu
Emmanuel Macron en Charente-Maritime @ lycée Bernard-Palissy de Saintes
Mai 4 Jour entier

Longtemps tenu secret pour éviter toute “casserolade“, le lieu du prochain déplacement d’Emmanuel Macron en région a été confirmé ce mardi après-midi par l’Élysée. Le président de la République sera ce jeudi 4 mai dans la matinée, au lycée Bernard-Palissy de Saintes (Charente-Maritime). Un déplacement consacré à la réforme du lycée professionnel, une des priorités citées lors de son allocution du 17 avril dernier. Le chef de l’État sera accompagné de Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, et de Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle.

 Lors d’une réunion avec le patronat à l’Élysée, au lendemain de son adresse aux français, Emmanuel Macron a dit vouloir “accélérer“ la réforme des lycées professionnels pour une présentation “d’ici à l’été“ d’un projet de loi. “On souhaite pouvoir engager“ le dialogue “avec l’ensemble des partenaires sociaux et des collectivités territoriales concernés“ en vue d’“accélérer et finaliser ce travail de concertation pour, d’ici à l’été, avoir un projet de loi“ et “enclencher une réforme concrète“, avait déclaré le président à l’ouverture de la réunion.

 Il s’y était déjà engagé lors de sa campagne de réélection en 2022 en annonçant “une révolution complète“ du lycée professionnel, notamment grâce au développement de l’alternance. En janvier 2023, la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, Carole Grandjean, avait dévoilé les pistes de cette réforme présentée comme “une des priorités“ de l’année.

Le chef de l’Etat prévoit de faire plusieurs annonces sur la lutte contre le décrochage scolaire, la reconnaissance du travail du corps enseignant, le rapprochement entre les établissements et les entreprises ou l’insertion des lycéens.L’une des mesures les plus attendues concerne les stages obligatoires pendant les cursus. Leur durée sera progressivement allongée et, dès la rentrée 2023, ils seront rémunérés. L’Etat prendra en charge cette indemnité dont le montant est gardé secret jusqu’à la prise de parole du président.

La réforme prévoit également un plan d’action pour les filières. Certaines d’entre elles, jugées “peu insérantes“, seront incitées à revoir leurs programmes, à offrir plus de stages ou pourraient même être fermées. Selon les chiffres fournis, 25% des filières ont des niveaux estimés préoccupants.

Mai
6
sam
Couronnement de Charles III @ Abbaye de Westminster
Mai 6 – Mai 8 Jour entier

Cela fait 70 ans qu’un tel événement n’a pas eu lieu. Environ huit mois après le décès de la reine Elizabeth et son accession au trône, le roi Charles III sera couronné aux côtés de Camilla, la Reine Consort, ce samedi 6 mai 2023, à l’abbaye de Westminster, à Londres. Il deviendra ainsi ainsi à 74 ans, le 40e monarque britannique.

Deux jours de festivités

Le “Big lunch“

Les festivités se poursuivront dimanche 7 mai, au lendemain du couronnement, avec le  Coronation Big Lunch : une série d’événements au cours duquel les voisins et les communautés seront encouragés à partager des repas dans leur quartier. Au menu : “la quiche du couronnement“, dont le palais a dévoilé la recette mi-avril.

Les membres de la famille royale assisteront à des événements communautaires au cours de la journée avant le grand concert donné dans la soirée au château de Windsor. Le duc et la duchesse d’Édimbourg assisteront à un grand déjeuner du couronnement à Cranleigh, dans le Surrey, tandis que la princesse royale et son mari, le vice-amiral Sir Tim Laurence, se joindront à une fête de rue communautaire à Swindon. Les filles du duc d’York, la princesse Béatrice et la princesse Eugénie, participeront aussi à ces festivités.

Le concert du couronnement à Windsor

Plus tard à 20h00 BST, 21 heures, heure de Paris, le concert du couronnement aura lieu au château de Windsor. Il sera diffusé en direct sur la BBC. Au programme, une sélection de stars musicales éclectiques : d’Andrea Bocelli à Katy Perry, en passant par Lionel Richie, Take That et le pianiste classique Lang Lang. 10.000 Britanniques tirés au sort pourront assister à l’évènement. Les monuments du Royaume-Uni seront également illuminés par des projections et des spectacles de drones.Une représentation conjointe du Royal Ballet, du Royal Opera House, de la Royal Shakespeare Company, du Royal College of Music et du Royal College of Art, est également prévue;

La journée du couronnement

Le roi Charles III d’Angleterre sera couronné lors d’une cérémonie historique au rituel vieux de 1000 ans, qui officialisera le rôle de monarque et de chef de l’Église anglicane du nouveau souverain britannique. Elle se tiendra à l’abbaye de Westminster, à Londres, en présence de plus de 2000 invités.

11h20 : départ en carrosse du palais de Buckingham, pour rejoindre l’abbaye de Westminster

Cette journée historique débutera par la “Procession du roi“. Le couple royal rejoindra en carrosse l’Abbaye de Westminster depuis le palais de Buckingham sur un parcours d’environ deux kilomètres. Le cortège quittera Buckingham à 10 h 20 BST (11h20, heure de Paris) , pour une arrivée à l’abbaye vers 12 heures, heure française. Rompant avec la tradition, le roi Charles et la reine consort Camilla seront dans le carrosse d’État du jubilé de diamant, d’Elizabeth II créé en 2012, le Diamond Jubilee State Coach, tiré par six chevaux, des Windsor Greys.

12h00 : cérémonie de couronnement à l’abbaye de Westminster

Le roi Charles III et Camilla la reine consort arriveront à 12 heures, heure de Paris, à l’abbaye de Westminster où la cérémonie commencera. Elle se compose de cinq étapes au cours desquelles le souverain devient progressivement roi par l’accomplissement de rites : la reconnaissance, le serment, l’onction et l’investiture et l’intronisation. Après Charles III, viendra le tour de Camilla, aux alentours de 13h25. La reine consort sera couronnée et intronisée lors d’une cérémonie plus simple, sans serment notamment.

14H00 : fin de la cérémonie et retour au palais

Fin de la cérémonie à Westminster abbey. Le couple royal regagne Buckingham pour la “procession du couronnement“ dans les rues de Londres, accompagné cette fois d’un cortège de près de 4000 militaires en habits d’apparat.

14h45 : salut au nouveau roi et à la reine consort

Le roi Charles et Camilla la reine consort seront salués sur la terrasse ouest du palais de Buckingham, après quoi le personnel militaire donnera trois acclamations.

15H15 : la famille royale au balcon

Vers 15h15, heure française, le roi et la reine feront une apparition sur le balcon de Buckingham Palace aux côtés de certains membres de la famille royale, parmi lesquels le prince William, Kate et leurs trois enfants, pour saluer la foule et assister au défilé aérien des avions de la Royal Air Force.

Où et comment suivre  le couronnement de Charles III ?

De nombreuses chaînes multiplieront les éditions spéciales et les reportages pour retransmettre la cérémonie du sacre de Charles III en direct de Londres, ce samedi 6 mai 2023. Ce sera le cas sur les chaines de France Télévision, sur celles de TF1, sur M6, mais aussi sur les chaines info : BFMTV, C News…

Le détail de l’offre

Pour les anglophones, la couverture du couronnement du roi Charles III commencera aux premières heures de ce samedi matin sur le site de la BBC,, avec une diffusion en direct des cérémonies du couronnement avec des commentaires et des analyses.

 

 

 

 

 

 

 

Mai
8
lun
Commémoration du 78ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 @ Paris et Lyon
Mai 8 Jour entier

Comme chaque année, le chef de l’État présidera ce lundi matin la traditionnelle cérémonie de commémoration du 78e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie, à l’Arc de Triomphe à Paris. Mais dérogeant à la tradition, Emmanuel Macron se rendra également dans l’après-midi à Lyon, pour rendre hommage à Jean Moulin, à l’approche du 80e anniversaire de son arrestation et de sa mort.

“Un peu d’histoire“

Le 7 mai 1945, à Reims, puis le 8 mai à Berlin, les représentants du IIIe Reich actent la capitulation sans condition d’une Allemagne désormais vaincue et occupée par les forces alliées. Elle entérine la victoire militaire des alliés en Europe et la défaite politique du nazisme. La loi du 7 mai 1946, pose le principe de la commémoration de la victoire. Ce sont les lois du 20 mars 1953 et du 2 octobre 1981 qui feront du 8 mai un jour férié. Depuis cette date, cette journée est célébrée dans toutes les communes. On en fête cette année le 76ème anniversaire.

La cérémonie à Paris

Le programme

Sacrifiant à la tradition, le président de la République déposera à 10h30 une gerbe devant la statue du Général de Gaulle, place Clémenceau (8e arrondissement). Après un moment solennel, Emmanuel Macron remontera l’avenue des Champs-Elysées à bord d’un véhicule encadré par des gardes républicains à cheval, pour déposer à 11 heures une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu. Le président en ravivera la flamme, puis la “sonnerie aux morts“ retentira en la mémoire des hommes et des femmes tombés pour la France. Suivront une minute de silence, la Marseillaise, et le Chant des partisans interprétés par le Chœur de l’Armée française. Un salut aux autorités politiques et militaires clôturera la cérémonie.

Le chef de l’État sera accompagnée lors de cette cérémonie, de la Première ministre Elisabeth Borne. Seront également présents à l’Étoile, les présidents des deux chambres, Gérard Larcher pour le Sénat et Yaël Braun-Pivet pour l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le préfet de la région Ile-de-France, le préfet de police de Paris,  Laurent Nuñez , Anne Hidalgo, la maire de Paris Valérie Pécresse, la présidente de région Ile-de-France, le gouvernement militaire de Paris, le Chef de l’état-major et la maire du 8e arrondissement.

Emmanuel Macron sera également entouré exceptionnellement des orphelins de la 27e brigade d’infanterie de montagne, dont six soldats sont morts au Mali lors d’une collision accidentelle en 2019 entre deux hélicoptères de l’armée au cours d’une opération de combat contre les Djihadistes du Sahel.

Une cérémonie sous haute surveillance

Alors que la grogne contre la réforme des retraites est toujours vive, et que le président et les membres du gouvernement sont l’objet de manifestations et de “casserolades“  à chacune de leur sortie, la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 sera placé cette année sous haute sécurité. La  préfecture de police a publié deux arrêtés vendredi, interdisant de manifester dans un très large périmètre autour des Champs-Élysées. Toute manifestation « revendicative » y est interdite, de même que les rassemblements “non déclarés“.

L’hommage à Jean Moulin

Emmanuel Macron prendra ensuite la direction de Lyon, pour un “hommage à Jean Moulin, à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie“, à l’approche du 80e anniversaire de la disparition du résistant. Le chef de l’État sera accompagné du Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles.

Préfet de 1937 à 1940, premier président du Conseil national de la Résistance (CNR), Jean Moulin fut arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire (Rhône) près de Lyon par le chef local de la Gestapo, Klaus Barbie. Affreusement torturé, il garda le silence et mourut des suites des blessures infligées, le 8 juillet 1943 en gare de Metz dans le train qui le conduisait en Allemagne.

Le chef de l’État présidera à partir de 15 heures, une cérémonie à la prison de Montluc, devenue depuis 2010, un mémorial. Un lieu “emblématique par le nombre et le rayonnement des figures qui y ont été détenues, héros de la Résistance comme Jean Moulin ou Raymond Aubrac, intellectuels engagés comme Marc Bloch, ou otages et victimes innocentes du nazisme comme les enfants d’Izieu“ a fait savoir l’Élysée.

En présence de l’association des rescapés de Montluc, fondée en 1944, Emmanuel Macron rendra hommage aux internés, sur fond de Marseillaise et du Chant des Partisans, et visitera les cellules de Jean Moulin et Marc Bloch, historien et autre membre éminent de la Résistance.

 

Mai
9
mar
Examen d’une proposition de loi visant à imposer le drapeau européen sur les mairies. @ Assemblée nationale
Mai 9 Jour entier

Ce mardi 9 mai, à partir de 15 heures, l’Assemblée nationale examine en première lecture, une proposition de loi du député Renaissance Mathieu Lefèvre, visant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européen sur le fronton des mairies. Rejeté en commission le 3 mai après l’adoption de deux amendements de suppression déposés par La France insoumise et le Rassemblement national, le texte divise jusque dans les rangs de la majorité.

La majorité divisée

Cette dernière va-t-elle à nouveau afficher ses divergences de vues sur le sujet ? Le Modem, allié de Renaissance, n’est en effet pas convaincu de l’impérieuse nécessité de la mesure jugée, “un tantinet contracyclique“, dans le contexte politique actuel. Le groupe prévoit d’ailleurs de nouveau de s’abstenir dans l’hémicycle ce mercredi. “Quand il est question d’Europe, aucune voix de la majorité ne doit manquer ni se manquer“, met en garde Pieyre-Alexandre Anglade, le président de la commission des affaires européennes, dans Le Figaro ce matin. Même son de cloche du côté du groupe Horizons. “Franchement, il faut le faire… On revient mettre du clivage dans un moment où on a besoin d’apaiser. Et sur un sujet complètement en dehors des préoccupations des Français“, peste un député de la formation politique.

Le rapporteur du texte, Mathieu Lefèvre, assume la portée “symbolique“ de la proposition de loi. “C’est vrai, ça ne répond pas aux défis du moment. Mais cela permet de réaffirmer nos valeurs tout en dénonçant les impostures de l’extrême droite et de l’extrême gauche“, considère-t-il.

La gauche s’écharpe

Les groupes d’opposition à l’Assemblée, Républicains, RN sont opposés à la mesure. “En décalage total avec les priorités du pays“,  a par exemple tancé le député LR Éric Pauget, quand le député RN Hervé de Lépinau estime qu’une telle mesure serait un “outrage à la Constitution.“

Mais c’est à gauche au sein de la Nupes, que le drapeau bleu fracture.  En affirmant qu’il renvoyait à une “forfaiture démocratique”, l’eurodéputée Insoumise Manon Aubry s’est attiré les foudres de ses collègues écologistes Yannick Jadot et David Cormand. Cela dans un contexte pour le moins électrique où les Verts s’efforcent de justifier leur choix de présenter leur propre liste aux européennes en pointant leurs désaccords avec les Insoumis.

Ce matin, très tôt, quatre responsables du PS dont Olivier Faure ont jeté de l’huile sur un feu déjà bien vif en publiant une tribune dans Le Monde. Rien qui ne puisse conduire à apaiser l’explosive séance que l’hémicycle de l’Assemblée nationale promet ce soir.

 

 

Fête nationale du 9 mai en Russie @ Moscou
Mai 9 Jour entier

En Russie, le 9 mai, jour de fête nationale, fait partie intrinsèque du récit sur la “grandeur“ du peuple russe. Vladimir Poutine a fait en effet de la capitulation de l’Allemagne nazie, le 9 mai 1945, un marqueur de sa vision du monde, de son obsession de rendre sa “grandeur“ à une Russie “agressée par ­l’Occident.“ Cette journée est généralement célébré avec défilé militaire sur la Place Rouge et festivités populaires dans tout le pays.

Uniforme, défilés, arsenal… La Russie devrait procéder, comme à l’accoutumée, à une démonstration de force, et spécialement à Moscou, où le Maître du Kremlin interviendra ce mardi depuis la place Rouge pour son traditionnel discours. Retransmises par tous les médias d’État, les festivités martèleront une nouvelle fois aux Russes que “l’opération spéciale“ et de “dénazification“, comme Vladimir Poutine nomme la guerre en Ukraine, n’est que la continuité de la guerre contre l’Allemagne nazie.

Mais célébrer le “jour de la victoire“ s’avère compliqué, alors que les Ukrainiens annoncent avoir terminé leurs préparatifs pour une grande contre-offensive de printemps, quelque part sur les 1800 kilomètres de la ligne de front qui court de Kherson (sud) à Koupiansk (nord). Le Kremlin a d’ailleurs fait savoir que “l’opération militaire spéciale“ en Ukraine allait entraîner un programme différent. Une chose est sure, ces célébrations du 9 mai seront moins importantes que les années passées.

Parade militaire et discours maintenus

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a assuré que le grand défilé militaire sur la place Rouge, se tiendrait “selon le plan“, malgré l’attaque de drones présumée sur le Kremlin. Mais comme l’an dernier, la parade devrait se dérouler en effectif réduit. Côté défilé, même si une partie du matériel militaire et des soldats sont mobilisés en Ukraine, des chars et blindés vont parader ce 9 mai sur la place Rouge, selon Michel Goya, consultant Défense BFMTV. “En revanche, il n’y aura pas de parade aérienne“, a-t-il indiqué. “Le président s’exprimera, comme il le fait habituellement“, a également assuré le porte-parole du Kremlin, cité par Courrier international . Vladimir Poutine évoquera très certainement dans son discours  “l’opération spéciale“.

Des annulations en cascade

Selon le ministère de la Défense britannique, les commémorations ont été annulées dans six régions et 21 villes russes, pour la plupart proches du front ukrainien, par manque de matériels militaires mobilisés en Ukraine, autant que par souci de la sécurité face à la multiplication des attaques. La réception donnée par le président russe Vladimir Poutine à l’issue du défilé, dont la dernière édition remonte à 2019, a également été annulée, indique le ministère cité par le site TF1info.

Les marches du “régiment immortel“ au cours desquelles des descendants de héros de la Seconde Guerre mondiale défilent, brandissant le portrait de leurs parents ou grands-parents, ont été également interdites. Ces marches ont été récupérées par le président russe en 2015 pour en faire un instrument de sa propagande et de militarisation de la jeunesse. Cette année pourtant, pas question que des civils défilent dans les rues avec des photos de leurs ancêtres. “Le pouvoir craint certainement que des personnes portent le portrait de soldats russes morts en Ukraine,“ explique Johanna Möhring, chercheuse associée au Centre Thucydide, à l’université Paris-Panthéon Assas. “Cet outil de propagande se transformerait alors en manifestation pacifiste“, relève t-elle.

Des cérémonies sous haute sécurité

La “parade de la Victoire“ ce mardi matin sur la place Rouge de Moscou, n’a certes pas été annulée, comme dans plusieurs villes de Russie, mais elle sera placée sous très haute surveillance. Attaques, attentats et sabotages imputés aux Ukrainiens se sont succédé ces dernières semaines, sur le sol russe et jusque dans la capitale elle-même. La menace a culminé, le 3 mai, avec l’explosion spectaculaire de deux drones, abattus au-dessus du Kremlin. Pour la première fois depuis dix ans, la place Rouge aura été fermée aux visiteurs durant quinze jours, du 27 avril au 10 mai. Et pour la première fois, les journalistes des “pays inamicaux“, au rang desquels la France, n’ont pas été conviés à assister à l’événement. Ce mardi, ne devraient également être présents sur la place Rouge qu’une petite poignée de dirigeants étrangers, le premier ministre arménien ainsi que les présidents kazakh, tadjik et kirghiz.

 

 

Gabriel Attal dévoile son plan contre la fraude fiscale @ Paris
Mai 9 Jour entier

“Faire payer ce qu’ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales“ : tel est l’objectif du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, qui présente ce mardi son plan de lutte contre la fraude fiscale. Objectif : augmenter de 25% les contrôles fiscaux des gros patrimoines et contrôler tous les deux ans les cent plus grandes capitalisations boursières. Prudent, le ministre délégué n’a pas nécessairement l’intention d’en passer par un projet de loi ad hoc pour faire adopter son plan. Il dit privilégier “le réglementaire, le projet de loi sur les douanes et les textes budgétaires“.

Selon Bercy, 14,6 milliards d’euros de mises en recouvrement au titre de la fraude fiscale ont été réalisés l’an passé, dont 9 milliards concernent les entreprises et 2,2 milliards la TVA. Et ce sont 800 millions d’euros qui ont été recouvrés pour la fraude sociale.

Attendu ce matin sur France Inter pour faire le service après-vente de ce plan qu’il a en grande partie dévoilé hier dans les colonnes du Monde, Gabriel Attal ira ensuite faire quelques images à Ivry-sur-Seine où le recevront les enquêteurs spécialisés dans la fraude fiscale du SEJF (Service d’enquêtes judiciaires des finances), dont les effectifs vont doubler.

Ce plan de lutte contre la fraude fiscale, se verra doublé dans les prochaines semaines d’un plan de lutte contre la fraude sociale, comme l’a expliqué ce matin le ministre sur les ondes de la radio publique. “Je me suis engagé à bâtir un plan de lutte contre toutes les fraudes, fiscale comme sociale. C’est un enjeu de finances publiques, mais c’est aussi un enjeu de cohésion nationale“, a t-il déclaré.

Les principales mesures

Parmi les mesures annoncées, l’augmentation de 25 % des contrôles fiscaux des plus gros patrimoines et la systématisation d’un contrôle fiscal tous les deux ans des cent plus grandes capitalisations boursières. Gabriel Attal propose en outre un renforcement des sanctions pour les fraudes les plus graves et la création d’une “sanction d’indignité fiscale et civique“. C’est-à-dire : la privation de toute réduction ou tout crédit d’impôt et de son droit de vote pendant un temps donné. Il souhaite aussi assortir certaines condamnations pour fraude fiscale de travaux d’intérêt général.

Autre mesure : la création d’un “service de renseignement fiscal” à Bercy qui pourra mettre en place des écoutes, ou capter des données pour “identifier les grandes fraudes internationales“. Les espions fiscaux auront aussi pour mission de recruter des informateurs dans les institutions financières. Des agents de Bercy pourront aller enquêter dans les paradis fiscaux.

 

 

Les députés se prononcent sur une proposition de résolution visant à inscrire le groupe Wagner sur la liste des organisations terroristes @ Assemblée nationale
Mai 9 Jour entier

Ce mardi 9 mai, les députés français doivent se prononcer sur le sort du groupe paramilitaire Wagner. Une proposition de résolution, portée par le député Renaissance Benjamin Haddad, demande l’inscription de l’organisation militaire privé russe sur la liste de l’Union européenne des organisations terroristes.

Armée secrète de Poutine, le groupe Wagner créé par Dmitri Outkine, ancien agent du renseignement russe et par l’oligarque milliardaire, Evgueni Prigojine, déploie essentiellement ses mercenaires en Ukraine dans le Donbass, particulièrement dans la bataille de Bakhmout. Cette armée privée de 2 500 à 5 000 mercenaires, selon les sources, est également présente depuis 2014 sur les zones de conflit de la planète où la Russie a des intérêts stratégiques.

Le texte, qui sera débattu dans l’après-midi, à partir de 15 heures, a été co-signé par des députés des différents groupes de la majorité, mais aussi par des élus issus des rangs socialistes, écologistes et de LR. Ce qui présage d’un vote favorable dans l’hémicycle. “Il s’agit d’envoyer un message politique, symbolique, un signal de dénonciation de Wagner et de ses activités – qui ciblent délibérément des civils pour avoir un gain politique – comme du terrorisme“, fait valoir Benjamin Haddad qui pointe du doigt les “nombreuses exactions contre la population civile“ en Ukraine, dont certaines pourraient être qualifiées de “crimes de guerre“.

Pour le député  “les exactions du groupe Wagner doivent être qualifiées pour ce qu’elles sont, c’est‑à‑dire des actes terroristes, en accord avec la définition du terrorisme adoptée par l’Union européenne“, écrit-il dans sa proposition de résolution. Pour motiver sa demande, M. Haddad rappelle les “exécutions sommaires, mutilations et actes de tortures commis envers les civils de la localité ukrainienne de Boutcha, qui ont causé la mort de près de quatre cent soixante personnes, dont des enfants“, mais aussi les exactions du groupe paramilitaire en Syrie, en Centrafrique, au Mali ou au Niger.

Cette proposition de résolution, si elle était acceptée permettraient aux “autorités des pays européens ainsi que leurs partenaires d’imposer des mesures de contrôle et de sanction renforcées aux dirigeants, membres et soutien de cette entité militaire privée, en gelant ses avoirs, en limitant leurs déplacements internationaux ou encore en réprimant plus sévèrement leurs actions“, indique Benjamin Haddad.

Mai
14
dim
Élection présidentielle et législative en Turquie @ Turquie
Mai 14 Jour entier

Ce dimanche 14 mai, 60 millions de Turcs sont appelés à voter pour élire leur président de la République et 600 députés. “Panser les plaies.“ C’est avec ce mot d’ordre que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa succession, a lancé le 10 mars dernier sa candidature depuis le palais d’Ankara. A la tête du pays depuis bientôt 20 ans, et consolidant à son profit un régime de plus en plus autocratique et répressif, le reis de 69 ans, mène cette fois un combat d’une autre nature : sa survie politique. Pour le président sortant, la possibilité d’un troisième mandat pourrait bien être compromise.

Trois candidats en lice

Trois candidats se présentent au premier tour. Si aucun d’eux n’obtient 50 % des voix à l’issue du scrutin, un second tour départagera les deux premiers le 28 mai.

Recep Tayyip Erdogan

Fondateur et président de l’AKP (Parti de la justice et du développement), installé au sommet du pouvoir depuis mars 2003, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, est sorti vainqueur de toutes les élections auxquelles il s’est présenté : législatives en 2003, 2007, 2011, 2015 et 2018, présidentielle en 2014 et 2018. Comme pour la dernière élection, il a noué avec plusieurs partis d’extrême droite, dont les Loups gris du MHP (Parti d’action nationaliste), l’Alliance de la République.

Il promet à ses électeurs une Turquie puissante qui tient en respect l’Occident. En particulier au travers de grands projets : des aéroports, des ponts ou encore des extractions de gaz. Le président sortant a dévoilé un vaste programme de réformes pour faire de la Turquie l’une des 10 plus grandes économies du monde. Les mesures annoncées visent à renforcer l’économie de son pays, à assurer une forte croissance dans les années à venir, tout en baissant l’inflation et garantissant une hausse des investissements étrangers. Il promet également une exemption d’impôts pour près de 850 mille commerçants turcs aux faibles revenus.

Kemal Kiliçdaroglu

À la tête d’une opposition longtemps très timorée face aux dérives du régime, il est est l’anti-Recep Tayyip Erdogan et se rêve en sauveur d’une démocratie turque abîmée par vingt années de pouvoir sans partage. Il promet s’il est élu de rompre avec l’ère d’Erdogan. Kemal Kiliçdaroglu se pose notamment en laïc face au président islamo-conservateur et promet la liberté d’expression après la dérive autocratique. Le leader de l’opposition jure de ramener la démocratie par un retour à un système parlementaire et une justice indépendante. Il assure enfin qu’il expulsera en deux ans les millions de Syriens réfugiés en Turquie.

Cet ancien fonctionnaire, qui préside depuis 2010 la destinée du CHP (Parti républicain du peuple, kémaliste), héritier du parti unique d’Atatürk, est pour l’heure en tête des sondages. Soutenu par une coalition de six partis, il pourrait obtenir 54,6 % des suffrages au second tour, selon un sondage de l’institut ORC rapporté par le quotidien turc Cumhuriyet. Le leader de l’opposition le sait : il a une vraie chance de défaire dans les urnes celui qui tient les rênes du pays depuis deux décennies.

A 74 ans, aussi terne et vieux jeu qu’Erdogan reste charismatique, Kemal Kiliçdaroglu a mené une campagne habile, jouant du contraste à son profit, bénéficiant de la popularité de ses alliés, à commencer par le maire d’Istanbul. Il s’attaque au bilan économique de son adversaire, dont la terrible inflation qui frappe les classes moyennes. Il dénonce également la gestion du séisme du 6 février dernier et la corruption dans le secteur du bâtiment.

Un outsider

A l’origine, deux petits candidats, Muharrem Ince, instituteur âgé de 59 ans et ancien candidat à la présidentielle en 2018 et Sinan Ogan, 55 ans, ancien député du parti d’extrême droite MHP se présentaient au scrutin suprême. Le premier a annoncé ce jeudi 11 mai le retrait de sa candidature, une décision susceptible de favoriser l’élection de Kemal Kiliçdaroglu. Ayant peiné à réunir les 100 000 signatures nécessaires, Sinan Ogan, désormais seul en lice, restera selon toute vraisemblance, sous la barre des 5 % et n’a aucune chance de rallier le second tour.

Est-ce la fin du règne d’Erdogan ?

Sous le feu de nombreuses critiques lui reprochant notamment un bilan économique catastrophique et son autoritarisme, le président turc paraît pour la première fois en difficulté malgré un temps de parole 60 fois supérieur à celui de son rival à la télévision publique. Multipliant les meetings géants, comme ce dimanche 7 mai à Istanbul, le reis tente de convaincre les derniers indécis.

Si le dirigeant turc peut compter sur près de 30% d’irréductibles partisans, nul ne peut toutefois prédire l’impact qu’aura son bilan. Crise économique, inflation galopante, dérive autoritaire, gestion des séismes du 6 février, sont autant de raisons qui pourraient qui lui coûter son luxueux palais d’Aksaray, à Ankara. Depuis 2018, la Turquie traverse une crise économique de grande ampleur, qui s’aggrave d’année en année. Le soutien d’Erdogan a diminué au cours des dernières années alors qu’une série de krachs monétaires et une aggravation de la crise du coût de la vie ont été provoquées par sa politique de réduction des taux d’intérêt face à la flambée de l’inflation.

L’épisode du séisme meurtrier qui a touché le pays début février, faisant officiellement plus de 50 000 morts, a également soulevé de nombreux doutes autour de la gestion de la crise par le pouvoir. Critiqué notamment pour la lenteur d’action, le président Erdogan a été la cible de vives critiques pour son manque d’anticipation de la catastrophe. “Ce qui est reproché à Erdoğan, c’est le fait que l’on ait permis de construire des bâtiments au mépris de toutes les normes antisismiques alors même qu’on était dans une zone à risque“, explique Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.

D’autres facteurs pourraient expliquer la baisse de popularité du président sortant, notamment la cassure avec une partie de la jeunesse. “Une majorité de la jeunesse turque est contre lui, notamment les primo votants. Une partie de ces jeunes ne supporte plus l’ordre moral qu’Erdogan veut apposer dans toute la société“, pointe Didier Billion.

Le sort du Reis suspendu au vote des jeunes

Six  millions d’électeurs se rendront pour la première fois aux urnes le 14 mai, soit 10 à 12 % des 62 millions de Turcs enregistrés sur les listes. Une génération qui n’a connu qu’un seul leader à la tête du pays depuis 2002, Recep Tayyip Erdogan, d’abord comme Premier ministre puis comme président. Imprévisible, cet électorat pourrait faire basculer des élections. À l’approche du scrutin du 14 mai prochain, le sort du président sortant est lié à la mobilisation d’une génération qui n’a connu que lui à la tête du pays.

Dans cette course serrée, les primo-votants se voient cajolés par les deux camps. A l’approche du scrutin, Erdogan et Kiliçdaroglu rivalisent de promesses pour séduire la génération Z (taxe supprimée sur l’achat des téléphones portables, forfait internet gratuit, carte jeunes, etc.). “Le vote Erdogan est moindre chez les jeunes. Les primo-votants sont plus modernes et moins religieux que l’électeur moyen et plus de la moitié sont insatisfaits de la vie qu’ils mènent“, résume Erman Bakirci, chercheur à l’institut de sondages Konda. Selon un récent sondage, seuls 20 % des 18-25 ans annoncent ainsi voter pour le président turc et son parti lors du double scrutin du 14 mai.

 

 

 

 

 

 

 

Mai
15
lun
Emmanuel Macron invité du 20 H de TF1 @ Studios TF1
Mai 15 Jour entier

Au lendemain de sa rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Paris, Emmanuel Macron est l’invité du 20H de TF1, ce lundi 15 mai. Le président de la République sera interrogé par le journaliste, Gilles Bouleau.

Des annonces sur l’Ukraine

Reçu dimanche soir à l’Élysée par Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky s’est risqué à une rapide tournée diplomatique européenne, pour mobiliser ses soutiens et obtenir davantage d’armements alors qu’une contre-offensive des troupes de Kiev, annoncée de longue date, se fait attendre.

Au lendemain de son entrevue avec le président ukrainien Emmanuel Macron reviendra sur cette rencontre. La France “continuera d’apporter un soutien politique, financier, humanitaire et militaire à l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire“, ont déclaré les services de presse de la présidence par communiqué, à l’issue de l’entrevue. Actuellement, l’armée ukrainienne nécessiterait d’un appui au sol et dans le ciel. “La France poursuivra ses efforts dans ces domaines“ avec, notamment, le maintien de la formation des soldats ukrainiens et la mise à disposition des systèmes de défense antiaérienne “les plus modernes qui soient“, a annoncé l’Élysée.

Le président de la République fera des annonces en matière de livraison d’armes, précise les services de l’Élysée. Aucun chiffre n’a, pour l’heure, été communiqué, mais “la France vise à fournir des capacités complètes dans tous les domaines “ complètent-ils. En revanche, la question de l’envoi d’avions de chasse reste “prématurée“, dans la mesure où “les pilotes ukrainiens n’ont pas été formés sur des systèmes français “ déclarent les autorités. En revanche, “rien n’est fermé et des formations pourraient être dispensées si nécessaire“.

Écologie, fiscalité, réforme des retraites

Au cours de cette interview, le chef de l’État répondra également à des questions sur la politique intérieure du pays, indique TF1 Info. Selon le Parisien, cette interview fleuve portera sur la question des retraites, non éludée par l’opposition malgré la promulgation du texte. Par ailleurs, pour rebondir sur les propos du Président sur l’écologie, tenus la semaine dernière et fustigés depuis, Gilles Bouleau pourrait demander au chef de l’Etat de préciser la “pause“ qu’il a demandée sur les contraintes européennes liées au climat.

Le président pourrait également revenir sur les questions d’actualité. A commencer par la réindustrialisation du pays, thème dont il multiplie les annonces ces derniers jours, alors que se tient ce lundi à Versailles la sixième édition du sommet Choose France. Emmanuel Macron a aussi déclaré dimanche, dans un entretien-fleuve au journal L’Opinion, qu’il entendait poursuivre une politique de baisse de la fiscalité des classes moyennes. “On doit poursuivre une trajectoire de baisse de fiscalité sur nos classes moyennes pour (…) redonner de la crédibilité au travail“ a notamment argué le le locataire de l’Elysée dans son entretien au quotidien.

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