“La République n’admet aucune aventure séparatiste“, déclare Macron

Emmanuel Macron a prononcé un court discours au Panthéon, pour célébrer les 150 ans de la proclamation de la République. Dans une courte allocution, le chef de l’état a rendu hommage aux valeurs républicaines, rappelant les “menaces“ qui pèsent sur la République française, évoquant notamment le séparatisme. Retour sur les temps forts de cette cérémonie.

Le 4 septembre 1870, le député Léon Gambetta proclamait la république française à l’Hôtel de Ville de Paris. Pour l’occasion, 150 plus tard, Emmanuel Macron a prononcé ce vendredi matin au Panthéon, un discours rendant hommage aux valeurs républicaines.

Après avoir rendu hommage à Léon Gambetta, ce “fils d’immigré“, qui a ressuscité la République le 4 septembre 1870, le chef de l’état a mis en garde : “La République n’est pas donnée, jamais acquise, c’est une conquête, elle est toujours à protéger ou à reconquérir. Être français, c’est d’abord aimer passionnément la liberté“. “Etre français,c’est défendre le droit de faire rire, de railler, de caricaturer. (…) Etre français, c’est toujours être du côté des combattants de la liberté », a souligné Emmanuel Macron, alors que se tient actuellement le procès des attentats de janvier 2015.

On choisit la France, pas une part de son histoire

Prenant ses distances avec les critiques soulevées ces derniers mois dans le cadre des mouvements antiracistes déclenchés par la mort de George Floyd aux Etats-Unis, le chef de l’état a réaffirmé sa position sur le sujet, prise lors de son allocution le 14 juin dernier. Il avait à l’époque assuré que “la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire“.

Il faut, a t-il déclaré ce vendredi, “aimer notre histoire, notre culture, en bloc“, reprenant, en l’adaptant, une formule de Georges Clemenceau pour qualifier la Révolution française.“ La République ne déboulonne pas de statues, car on ne choisit pas simplement une part de l’histoire. Car on ne choisit pas une part de la France, on choisit la France“, a réaffirmé le président de la république.

La République, n’admet aucune aventure séparatiste

Comme il l’a déjà fait ces derniers mois, le chef de l’état a proclamé l’opposition de la République aux “séparatismes“. La République est “précaire“ et est “toujours à protéger“, a t-il alerté, avant de pointer du doigt “ceux qui, souvent au nom d’un dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe“. “La République, parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste“, a lancé Emmanuel Macron.

Le président de la république a rappelé qu’un projet de loi sur le sujet serait débattu à l’automne au Parlement.

Être français, c’est défendre la liberté de moquer, de caricaturer“

La République n’est pas donnée, jamais acquise, c’est une conquête, elle est toujours à protéger ou à reconquérir. Être français, c’est d’abord aimer passionnément la liberté“, a indiqué Emmanuel Macron.

Evoquant la laïcité, le chef de l’État a soutenu de nouveau le droit au blasphème : “Ce régime unique au monde qui garantit la liberté de croire ou de ne pas croire, mais qui n’est pas séparable d’une liberté d’expression allant jusqu’au blasphème. Je le dis au moment où s’ouvre le procès des attentats de janvier 2015, être français, c’est défendre le droit de faire rire, la liberté de moquer, de caricaturer“ , a t-il affirmé.

Un hommage à Gisèle Halimi

Emmanuel Macron a annoncé qu’un hommage national allait être rendu dans la cour des Invalides à l’avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet. “De sa chère Tunisie à notre Assemblée nationale, des prétoires aux hémicycles, de plaidoyers en manifestes, celle qui était née Zeïza Taïeb plaida pour l’émancipation des peuples et fit faire des bonds de géant à la cause des femmes“, a t-il rappelé.

Ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux élus, ne passeront pas

Emmanuel Macron a fait ensuite référence à un autre fait d’actualité, à savoir la multiplication des agressions violentes visant des représentants de l’ordre public. “Les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maires, toutes celles et ceux qui luttent contre la violence, contre le racisme et l’antisémitisme, jouent un rôle déterminant et, par symétrie, ceux qui s’en prennent à eux, doivent être lourdement condamnés“, a t-il insisté. “Ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre, aux élus, ne passeront pas“, a-t-il promis.

L’égalité des chances, une priorité

Emmanuel Macron a promis d’aller “plus loin, plus fort, dans les semaines qui viennent“,  pour promouvoir “l’égalité des chances« , qualifiée par le président de “priorité du quinquennat“. “Chaque citoyen, quel que soit le lieu où il vit, le milieu d’où il vient, doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin de cet idéal“, a regretté le président.

À la fin de son discours, La Marseillaise a retenti entre les murs du Panthéon.

Puis, Emmanuel Macron a présidé une cérémonie de naturalisation pour six nouveaux citoyens, de profil très différent, en présence de leurs familles. Le chef d’État a adressé à chacun quelques mots et leur a remis les documents de naturalisation.

 

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