L’intersyndicale CGT-FO-Solidaire- FSU appelle à une journée de grève le 5 octobre

Réunis en intersyndicale lundi 30 août, les syndicats CGT-FO-Solidaires-FSU appellent à une journée de mobilisation le 5 octobre pour la défense des salaires, des emplois, des conditions de travail et d’études.

Réunis  en intersyndicale au siège de la centrale dirigée par Philippe Martinez, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, ainsi que les organisations de jeunesse Fidel, l’Unef et UNL, ont appelé lundi soir à une journée de mobilisation le 5 octobre, pour la défense des salaires, des emplois, des conditions de travail et d’études. Soit, quatre jours après l’entrée en vigueur espérée par le gouvernement de la réforme de l’assurance chômage. Une pression supplémentaire sur les épaules de Jean Castex, qui doit recevoir à partir de mercredi les partenaires sociaux à Matignon.

Ces organisations “s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salariés et des jeunes“, écrivent t-elles dans un communiqué lu dans la soirée.

Toutes ont suivi la ligne dure défendue par le leader de la CGT. Seule la CFE-CGC a participé à la réunion sans vouloir se joindre à l’appel, tandis que la CFDT avait auparavant décliné l’invitation. Le syndicat dit réformiste s’est prévu sa propre rentrée sociale, comme le rappelait Le Figaro ce week-end, avec la poursuite de son opération “réponses à emporter“, qui consiste à aller à la rencontre de salariés sur les marchés, dans les gares ou les entreprises, pour répondre à leurs questions.

L’abandon des réformes des retraites et de l’assurance chômage

L’intersyndicale met en garde dans son communiqué contre le “retour de la réforme des retraites“ et contre “la réforme de l’assurance chômage“. “Sur ce dossier [réforme des retraites], c’est très clair, nous allons unanimement exiger l’abandon de la réforme“, confirment les centrales qui, chose rare, comptent sur le soutien des organisations patronales pour qui le timing, avant la présidentielle, serait également mal choisi. Dans une volonté d’apaisement, le gouvernement répète à l’envi que rien ne sera mis en œuvre sur les retraites tant que la crise sanitaire ne sera pas derrière nous. Mais une autre réforme pourrait mettre le feu aux poudres: celle de l’assurance-chômage, que l’exécutif entend bien mener à son terme.

Une instrumentalisation de la crise

Pour Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU), “Il y a une forme d’instrumentalisation de la crise“. Le syndicaliste dénonce le discours du gouvernement qui selon lui consiste à dire “on ne peut pas faire autrement et donc on va vous contraindre, on va remettre en cause le droit du travail, on va prévoir des suspensions sans traitement en cas de non-présentation du pass sanitaires“.

Le syndicaliste dénonce ainsi la volonté du gouvernement “de revenir à une orthodoxie libérale“, en particulier au travers du retour du “dossier des retraites“ : » Est-ce qu’aujourd’hui, faire des mesures d’âge, reculer encore l’âge de la retraite, baisser les pensions, c’est une demande sociale et un besoin de la société dans un temps où on a besoin au contraire de protections collectives ?“, relève t-il.

Le communiqué intersyndical du 30 août 2021

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