Réforme des retraites : “la bataille commence“

Alors que le gouvernement dévoile en fin de journée ses arbitrages sur le projet de réforme des retraites, la riposte se prépare. Dans la foulée des annonces d’Élisabeth Borne, les principaux syndicats se retrouvent en fin de journée pour se mettre en ordre de bataille.  Et les rendez-vous vont se multiplier du côté de l’opposition.

Alors que le projet de réforme des retraites doit être présenté par la première ministre, Elisabeth Borne, ce mardi 10 janvier à partir de 17h30, les numéros un de la CFDT, de la CGT, de la CFE-CGC, de la CFTC, de FO se retrouveront en intersyndicale dans la foulée des annonces, pour fourbir leurs armes.

L’intersyndicale prête à en découdre

Dès l’annonce de la réforme faite, les principaux syndicats ont convenu d’une réunion dans la soirée à la Bourse du travail à Paris. Objectif : décider de leur riposte. Probablement une journée de mobilisation commune, peut être le lundi 23 janvier, jour de présentation du texte en Conseil des ministres. Le bruit court toutefois que le jeudi 19 janvier tiendrait la corde avec le mardi 24.“Une date très rapidement peut avoir un effet explosif. Mais il faut le temps de mobiliser“ temporise un syndicaliste. Mais plus qu’une unique journée, les premiers échos évoquent déjà l’organisation de deux voire trois grandes journées de mobilisation avant les vacances de février, puis l’installation dans un mouvement “plus dur“, début mars.

Dans un communiqué, l’intersyndicale indiquait dès le 15 décembre dernier, être prête à en découdre si l’exécutif maintenait son projet de réforme des retraites.“Le président de la République a annoncé le report de l’annonce de la réforme au 10 janvier 2023.“ “Ce décalage de calendrier ne changera pas l’opposition de toutes les organisations syndicales et de jeunesse à tout recul de l’âge légal de départ en retraite. Conformément au communiqué intersyndical du 5 décembre, les organisations syndicales et de jeunesse confirment qu’elles se réuniront dans la foulée de l’annonce de la réforme pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle, dès le mois de janvier, si le gouvernement maintient son projet“, indiquait-elle.

La CFDT  évacue toute possibilité de compromis entre l’exécutif et son syndicat si le gouvernement maintient le très probable report de l’âge légal de la retraite à l’occasion de sa future réforme. “Il n’y aura pas de deal avec la CFDT “ en cas de report de l’âge légal et “on fera tout pour que le gouvernement recule“ a d’ores et déjà averti son leader, Laurent Berger.

Avec un peu d’humour, j’ai dit à la Première ministre qu’elle avait réalisé un exploit : ça faisait 12 ans que l’ensemble des organisations syndicales dans ce pays ne s’étaient pas unies contre une réformea pointé pour sa part avec ironie Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. “Les 8 syndicats tous contre la réforme des retraites, “c’est suffisamment rare pour que cela suscite l’intérêt du gouvernement et du président. […] Je pense qu’il y a tous les ingrédients pour qu’il y ait de fortes mobilisations“, a t’il précisé dimanche.

Un meeting commun de la gauche

Un meeting commun sur la réforme annoncée à l’initiative de deux médias engagés, Fakir et de Reporterre, se tiendra à partir de 19 heures à Paris en présence d’élus de la Nupes : François Ruffin (LFI), Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (parti communiste), Léa Filoche (Génération.s), Boris Vallaud (parti socialiste) et Mathilde Panot (LFI). “Relançons la bataille des retraites ! (…) La retraite, c’est le temps du bonheur possible. C’est cette liberté que veut faire reculer le gouvernement, c’est ce bonheur qu’il méprise, c’est la peur de la misère qu’il brandit pour nous discipliner“, indiquent les organisateurs.

Des meetings communs à l’initiative de la Nupes

Déjà en ordre de bataille, la Nouvelle alliance de gauche, la Nupes a annoncé l’organisation de meetings communs, partout en France. Le premier se tiendra mardi 17 janvier à Paris. “Nous appelons nos formations politiques à se réunir à l’échelle des communes, des départements et des circonscriptions et à participer aux collectifs locaux qui se mettront en place avec toutes les forces qui le souhaitent“, peut-on lire dans un communiqué.

Les  insoumis sont bien décidés à faire de l’obstruction à la réforme lors de son examen en déposant pléthore d’amendements. Leur cheffe de file à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot avançant même le nombre de 75000, à raison d’un millier par député de son groupe.

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